I
Alors il était nuit et Jésus marchait seul,
Vêtu de blanc ainsi qu'un mort de son linceul ;
Les disciples dormaient au pied de la colline.
Parmi les oliviers qu'un vent sinistre incline
Jésus marche à grands pas en frissonnant comme eux ;
Triste jusqu'à la mort; l'oeil sombre et ténébreux,
Le front baissé, croisant les deux bras sur sa robe
Comme un voleur de nuit cachant ce qu'il dérobe ;
Connaissant les rochers mieux qu'un sentier uni,
Il s'arrête en un lieu nommé Gethsémani :
Il se courbe, à genoux, le front contre la terre,
Puis regarde le ciel en appelant : Mon Père !
- Mais le ciel reste noir, et Dieu ne répond pas.
Il se lève étonné, marche encore à grands pas,
Froissant les oliviers qui tremblent. Froide et lente
Découle de sa tête une sueur sanglante.
Il recule, il descend, il crie avec effroi :
Ne pouviez-vous prier et veiller avec moi !
Mais un sommeil de mort accable les apôtres,
Pierre à la voix du maître est sourd comme les autres.
Le fils de l'homme alors remonte lentement.
Comme un pasteur d'Egypte il cherche au firmament
Si l'Ange ne luit pas au fond de quelque étoile.
Mais un nuage en deuil s'étend comme le voile
D'une veuve et ses plis entourent le désert.
Jésus, se rappelant ce qu'il avait souffert
Depuis trente-trois ans, devint homme, et la crainte
Serra son coeur mortel d'une invincible étreinte.
Il eut froid. Vainement il appela trois fois :
MON PÈRE ! - Le vent seul répondit à sa voix..
Il tomba sur le sable assis et, dans sa peine,
Eut sur le monde et l'homme une pensée humaine.
- Et la Terre trembla, sentant la pesanteur
Du Sauveur qui tombait aux pieds du créateur.
II
Jésus disait : " Ô Père, encor laisse-moi vivre !
Avant le dernier mot ne ferme pas mon livre !
Ne sens-tu pas le monde et tout le genre humain
Qui souffre avec ma chair et frémit dans ta main ?
C'est que la Terre a peur de rester seule et veuve,
Quand meurt celui qui dit une parole neuve ;
Et que tu n'as laissé dans son sein desséché
Tomber qu'un mot du ciel par ma bouche épanché.
Mais ce mot est si pur, et sa douceur est telle,
Qu'il a comme enivré la famille mortelle
D'une goutte de vie et de Divinité,
Lorsqu'en ouvrant les bras j'ai dit : FRATERNITE !
- Père, oh ! si j'ai rempli mon douloureux message,
Si j'ai caché le Dieu sous la face du Sage,
Du Sacrifice humain si j'ai changé le prix,
Pour l'offrande des corps recevant les esprits,
Substituant partout aux choses le Symbole,
La parole au combat, comme au trésor l'obole,
Aux flots rouges du Sang les flots vermeils du vin,
Aux membres de la chair le pain blanc sans levain ;
Si j'ai coupé les temps en deux parts, l'une esclave
Et l'autre libre ; - au nom du Passé que je lave
Par le sang de mon corps qui souffre et va finir :
Versons-en la moitié pour laver l'avenir !
Père Libérateur ! jette aujourd'hui, d'avance,
La moitié de ce Sang d'amour et d'innocence
Sur la tête de ceux qui viendront en disant :
"Il est permis pour tous de tuer l'innocent."
Nous savons qu'il naîtra, dans le lointain des âges,
Des dominateurs durs escortés de faux Sages
Qui troubleront l'esprit de chaque nation
En donnant un faux sens à ma rédemption. -
Hélas ! je parle encor que déjà ma parole
Est tournée en poison dans chaque parabole ;
Eloigne ce calice impur et plus amer
Que le fiel, ou l'absinthe, ou les eaux de la mer.
Les verges qui viendront, la couronne d'épine,
Les clous des mains, la lance au fond de ma poitrine,
Enfin toute la croix qui se dresse et m'attend,
N'ont rien, mon Père, oh ! rien qui m'épouvante autant !
- Quand les Dieux veulent bien s'abattre sur les mondes,
Es n'y doivent laisser que des traces profondes,
Et si j'ai mis le pied sur ce globe incomplet
Dont le gémissement sans repos m'appelait,
C'était pour y laisser deux anges à ma place
De qui la race humaine aurait baisé la trace,
La Certitude heureuse et l'Espoir confiant
Qui dans le Paradis marchent en souriant.
Mais je vais la quitter, cette indigente terre,
N'ayant que soulevé ce manteau de misère
Qui l'entoure à grands plis, drap lugubre et fatal,
Que d'un bout tient le Doute et de l'autre le Mal.
Mal et Doute ! En un mot je puis les mettre en poudre ;
Vous les aviez prévus, laissez-moi vous absoudre
De les avoir permis. - C'est l'accusation
Qui pèse de partout sur la Création !
- Sur son tombeau désert faisons monter Lazare.
Du grand secret des morts qu'il ne soit plus avare
Et de ce qu'il a vu donnons-lui souvenir,
Qu'il parle. - Ce qui dure et ce qui doit finir ;
Ce qu'a mis le Seigneur au coeur de la Nature,
Ce qu'elle prend et donne à toute créature ;
Quels sont, avec le Ciel, ses muets entretiens,
Son amour ineffable et ses chastes liens ;
Comment tout s'y détruit et tout s'y renouvelle
Pourquoi ce qui s'y cache et ce qui s'y révèle ;
Si les astres des cieux tour à tour éprouvés
Sont comme celui-ci coupables et sauvés ;
Si la Terre est pour eux ou s'ils sont pour la Terre ;
Ce qu'a de vrai la fable et de clair le mystère,
D'ignorant le savoir et de faux la raison ;
Pourquoi l'âme est liée en sa faible prison ;
Et pourquoi nul sentier entre deux larges voies,
Entre l'ennui du calme et des paisibles joies
Et la rage sans fin des vagues passions,
Entre la Léthargie et les Convulsions ;
Et pourquoi pend la Mort comme une sombre épée
Attristant la Nature à tout moment frappée ;
- Si le Juste et le Bien, si l'Injuste et le Mal
Sont de vils accidents en un cercle fatal
Ou si de l'univers ils sont les deux grands pôles,
Soutenant Terre et Cieux sur leurs vastes épaules ;
Et pourquoi les Esprits du Mal sont triomphants
Des maux immérités, de la mort des enfants ;
- Et si les Nations sont des femmes guidées
Par les étoiles d'or des divines idées
Ou de folles enfants sans lampes dans la nuit,
Se heurtant et pleurant et que rien ne conduit ;
- Et si, lorsque des temps l'horloge périssable
Aura jusqu'au dernier versé ses grains de sable,
Un regard de vos yeux, un cri de votre voix,
Un soupir de mon coeur, un signe de ma croix,
Pourra faire ouvrir l'ongle aux Peines Eternelles,
Lâcher leur proie humaine et reployer leurs ailes ;
- Tout sera révélé dés que l'homme saura
De quels lieux il arrive et dans quels il ira. "
III
Ainsi le divin fils parlait au divin Père.
Il se prosterne encore, il attend, il espère,
Mais il renonce et dit : Que votre Volonté
Soit faite et non la mienne et pour l'Eternité.
Une terreur profonde, une angoisse infinie
Redoublent sa torture et sa lente agonie.
Il regarde longtemps, longtemps cherche sans voir.
Comme un marbre de deuil tout le ciel était noir.
La Terre sans clartés, sans astre et sans aurore,
Et sans clartés de l'âme ainsi qu'elle est encore,
Frémissait. - Dans le bois il entendit des pas,
Et puis il vit rôder la torche de Judas.
Le silence
S'il est vrai qu'au Jardin sacré des Ecritures,
Le Fils de l'Homme ait dit ce qu'on voit rapporté ;
Muet, aveugle et sourd au cri des créatures,
Si le Ciel nous laissa comme un monde avorté,
Le juste opposera le dédain à l'absence
Et ne répondra plus que par un froid silence
Au silence éternel de la Divinité.
Alfred de Vigny
quarta-feira, 5 de janeiro de 2011
Artémis
La Treizième revient... C'est encor la première ;
Et c'est toujours la Seule, - ou c'est le seul moment :
Car es-tu Reine, ô Toi! la première ou dernière ?
Es-tu Roi, toi le seul ou le dernier amant ? ...
Aimez qui vous aima du berceau dans la bière ;
Celle que j'aimai seul m'aime encor tendrement :
C'est la Mort - ou la Morte... Ô délice ! ô tourment !
La rose qu'elle tient, c'est la Rose trémière.
Sainte napolitaine aux mains pleines de feux,
Rose au coeur violet, fleur de sainte Gudule,
As-tu trouvé ta Croix dans le désert des cieux ?
Roses blanches, tombez ! vous insultez nos Dieux,
Tombez, fantômes blancs, de votre ciel qui brûle :
- La sainte de l'abîme est plus sainte à mes yeux !
Et c'est toujours la Seule, - ou c'est le seul moment :
Car es-tu Reine, ô Toi! la première ou dernière ?
Es-tu Roi, toi le seul ou le dernier amant ? ...
Aimez qui vous aima du berceau dans la bière ;
Celle que j'aimai seul m'aime encor tendrement :
C'est la Mort - ou la Morte... Ô délice ! ô tourment !
La rose qu'elle tient, c'est la Rose trémière.
Sainte napolitaine aux mains pleines de feux,
Rose au coeur violet, fleur de sainte Gudule,
As-tu trouvé ta Croix dans le désert des cieux ?
Roses blanches, tombez ! vous insultez nos Dieux,
Tombez, fantômes blancs, de votre ciel qui brûle :
- La sainte de l'abîme est plus sainte à mes yeux !
Gérard de Nerval
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Le Temps
Ode
I
Le Temps ne surprend pas le sage ;
Mais du Temps le sage se rit,
Car lui seul en connaît l'usage ;
Des plaisirs que Dieu nous offrit,
Il sait embellir l'existence ;
Il sait sourire à l'espérance,
Quand l'espérance lui sourit.
II
Le bonheur n'est pas dans la gloire,
Dans les fers dorés d'une cour,
Dans les transports de la victoire,
Mais dans la lyre et dans l'amour.
Choisissons une jeune amante,
Un luth qui lui plaise et l'enchante ;
Aimons et chantons tour à tour !
III
" Illusions ! vaines images ! "
Nous dirons les tristes leçons
De ces mortels prétendus sages
Sur qui l'âge étend ses glaçons ; "
" Le bonheur n'est point sur la terre,
Votre amour n'est qu'une chimère,
Votre lyre n'a que des sons ! "
IV
Ah ! préférons cette chimère
A leur froide moralité ;
Fuyons leur voix triste et sévère ;
Si le mal est réalité,
Et si le bonheur est un songe,
Fixons les yeux sur le mensonge,
Pour ne pas voir la vérité.
V
Aimons au printemps de la vie,
Afin que d'un noir repentir
L'automne ne soit point suivie ;
Ne cherchons pas dans l'avenir
Le bonheur que Dieu nous dispense ;
Quand nous n'aurons plus l'espérance,
Nous garderons le souvenir.
VI
Jouissons de ce temps rapide
Qui laisse après lui des remords,
Si l'amour, dont l'ardeur nous guide,
N'a d'aussi rapides transports :
Profitons de l'adolescence,
Car la coupe de l'existence
Ne pétille que sur ses bords !
(1824)
I
Le Temps ne surprend pas le sage ;
Mais du Temps le sage se rit,
Car lui seul en connaît l'usage ;
Des plaisirs que Dieu nous offrit,
Il sait embellir l'existence ;
Il sait sourire à l'espérance,
Quand l'espérance lui sourit.
II
Le bonheur n'est pas dans la gloire,
Dans les fers dorés d'une cour,
Dans les transports de la victoire,
Mais dans la lyre et dans l'amour.
Choisissons une jeune amante,
Un luth qui lui plaise et l'enchante ;
Aimons et chantons tour à tour !
III
" Illusions ! vaines images ! "
Nous dirons les tristes leçons
De ces mortels prétendus sages
Sur qui l'âge étend ses glaçons ; "
" Le bonheur n'est point sur la terre,
Votre amour n'est qu'une chimère,
Votre lyre n'a que des sons ! "
IV
Ah ! préférons cette chimère
A leur froide moralité ;
Fuyons leur voix triste et sévère ;
Si le mal est réalité,
Et si le bonheur est un songe,
Fixons les yeux sur le mensonge,
Pour ne pas voir la vérité.
V
Aimons au printemps de la vie,
Afin que d'un noir repentir
L'automne ne soit point suivie ;
Ne cherchons pas dans l'avenir
Le bonheur que Dieu nous dispense ;
Quand nous n'aurons plus l'espérance,
Nous garderons le souvenir.
VI
Jouissons de ce temps rapide
Qui laisse après lui des remords,
Si l'amour, dont l'ardeur nous guide,
N'a d'aussi rapides transports :
Profitons de l'adolescence,
Car la coupe de l'existence
Ne pétille que sur ses bords !
(1824)
Gérard de Nerval
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L'enfance
Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l'essor,
On n'a pas besoin des sciences,
Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n'en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?
Nous sommes loin de l'heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.
(1822)
Gérard de Nerval
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l'essor,
On n'a pas besoin des sciences,
Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n'en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?
Nous sommes loin de l'heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.
(1822)
Gérard de Nerval
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(1808-1855),
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«- Não tenhas ilusões, eu desfarei as tuas leis, perturbarei a tua ordem, destruir-te-ei; eu sou o Caos!»
Nikos Kazantzakis. Carta a Greco. Trad. Armando Pereira da Silva e Armando da Silva Carvalho. Editora Ulisseia, Lisboa, p. 20
Nikos Kazantzakis. Carta a Greco. Trad. Armando Pereira da Silva e Armando da Silva Carvalho. Editora Ulisseia, Lisboa, p. 20
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«A nossa vida é um relâmpago muito breve, mas temos sempre tempo.»
Nikos Kazantzakis. Carta a Greco. Trad. Armando Pereira da Silva e Armando da Silva Carvalho. Editora Ulisseia, Lisboa, p. 18
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« Falar-te-ei da minha luta, para me sentir aliviado, expulsarei de mim a virtude, o pudor, a verdade, para me sentir aliviado»
«(...) Ouvia, dia e noite, a tua ordem. Esforçava-me, tanto quanto podia, para chegar onde não podia chegar, e se o consegui ou não, só tu mo dirás. Estou diante de ti, e espero.
Meu general, a batalha está a acabar, presto as minhas contas. Eis onde me bati; fui ferido, senti medo, mas não desertei. Os dentes batiam-me de medo, mas apertava a testa com um lenço vermelho para que se não visse o sangue e partia ao assalto.
Uma a uma, diante de ti, arrancarei as penas da minha alma, a gralha fúnebre, até que ela já não seja ela, como um pequeno punhado de terra amassada com lágrimas, suor, e sangue. Falar-te-ei da minha luta, para me sentir aliviado, expulsarei de mim a virtude, o pudor, a verdade, para me sentir aliviado.Tal como tu criaste Toledo na tormenta, é assim, carregada de nuvens negras, rodeada de raios amarelos, lutando sem esperança e sem desfalecimento com a luz e as trevas - é assim a minha alma. Vê-la-ás, avaliá-la-ás com o teu olhar penetrante como flechas, e julgá-la-ás. Lembras-te daquelas palavras terríveis que nós, os cretenses, costumamos dizer: «Volta aonde fracassaste; foge do lugar onde venceste!» Se fracassei e me sobrar ainda uma hora de vida, recomeçarei; se venci, abrirei a terra para vir deitar-me ao pé de ti.
Aqui tens, pois, o meu relato, general, e julga.
Escuta, Avô, o relato da minha vida; e se na verdade combati contigo, se fui ferido sem que ninguém se apercebesse que sofria, se nunca voltei as costas ao inimigo - dá-me a tua bênção.»
Nikos Kazantzakis. Carta a Greco. Trad. Armando Pereira da Silva e Armando da Silva Carvalho. Editora Ulisseia, Lisboa, p. 16/7
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«Olhaste-me e, mal me tinhas visto, senti que este mundo é uma nuvem carregada de trovada e de ventos, que a alma do homem está carregada de trovoada e de ventos, que Deus sopra sobre ela e que não há salvação.
Ergui os olhos, fitei-te. Ia dizer-te:
- Avô, é verdade que não há salvação? - Mas a língua prendeu-se-me. E quando tentei aproximar-me de ti, os joelhos fraquejaram.
Então, estendeste a mão, como se eu me afogasse e quisesses salvar-me. Agarrei-me àvidamente: ela estava salpicada de manchas multicolores; queimava. Toquei-lhe, ela deu-me força, um impulso, e pude falar.
-Avô - disse -, dá-me as tuas ordens.
Tu sorriste, puseste a mão sobre a minha cabeça. Não era mão, era um fogo multicolor. E esse fogo derramou-se até às raízes do meu espírito.
-Vai até onde puderes, meu filho...»
Nikos Kazantzakis. Carta a Greco. Trad. Armando Pereira da Silva e Armando da Silva Carvalho. Editora Ulisseia, Lisboa, p. 15
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(para o meu avô),
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Nikos Kazantzakis
«-Ora vejam lá como vocês são - disse Colin. - Tenho a certeza de que todo o vosso dinheiro continua a ser gasto nessas coisas.
Chick e Alise baixaram o nariz.
- A culpa é minha - disse Chick. - A Alise já não gasta nada com o Partre. Desde que vive comigo, quase não se ocupa dele.
A voz continha uma censura.
-Gosto mais de ti do que do Partre - disse Alise.
Estava prestes a chorar.
-És encantadora - disse Chick. - Não te mereço. Mas o meu vício é coleccionar Partre, e um engenheiro não pode infelizmente dar-se ao luxo de ter tudo.»
Boris Vian. A Espuma dos Dias. Tradução revista, apresentação e notas de Aníbal Fernandes. Relógio D'Água, 2001, p. 59
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Jean-Paul Sartre
«Agarrou Colin pelo braço.
-Dê-me o braço. Hoje não o vejo muito expedito!...
-No último encontro a coisa correu melhor - confessou Colin.
Ela voltou a rir, olhou-o, riu outra vez e melhor ainda.
-Está a troçar de mim - disse Colin, compungido. - Não é caridoso.
-Não sente prazer em ver-me? - perguntou Chloé.
-Sinto... - disse Colin.
Uma nuvem cor-de-rosa descia do alto e aproximava-se deles.
-Já aí vou! - era a sua proposta.
-Vem - dizia Colin.
E a nuvem envolveu-os. O seu interior estava quente e cheirava a açúcar com canela.
-Já ninguém nos vê! - disse Colin. - Mas nós vemo-los!...
-É um pouco transparente - disse Chloé. - Desconfie.
-Não faz mal - disse Colin. - Seja como for, sentimo-nos melhor assim. O que é que quer fazer?...
-Exactamente passear...Fica aborrecido?
-Diga-me então coisas...
-Não sei muito a respeito de coisas - respondeu Chloé. - Podemos ver montras. Olhe aquela!...É interessante!
Na montra havia uma mulher bonita deitada numa cama desmontável. Tinha o peito nu, um aparelho escovava-lhe os seios de baixo para cima, como escovas compridas de pêlos brancos, finos, sedosos. O cartaz dizia: «Economize o calçado usando o Antípoda do Reverendo Charles».
-É boa ideia - disse Chloé.
-Mas não faz nenhum sentido!...-disse Colin. - Com a mão é muito mais agradável.
Chloé corou.
-Não diga coisas dessas. Não gosto dos rapazes que dizem horrores à frente das raparigas.
-Peço desculpa....- disse Colin. - Não queria...
Mostrava um ar tão desolado, que ela sorriu e abanou-o para provar que não estava zangada.»
Boris Vian. A Espuma dos Dias. Tradução revista, apresentação e notas de Aníbal Fernandes. Relógio D'Água, 2001, p. 54/5
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Colin e Chloé
«Colin sentou-se e Chloé aninhou-se comodamente ao pé dele.
-Esta menina é simpática, não é? - disse Chick.
Chloé sorriu. Colin não disse nada mas passou o braço à volta do pescoço de Chloé e começou a brincar distraidamente com o primeiro botão do seu vestido, que abotoava no peito. Alise voltou para junto deles.
-Chega-te para lá, Chick, quero encaixar-me entre ti e o Colin.
Tinha escolhido bem o disco. Era o Chloe no arranjo de Duke Ellington. Colin mordiscava perto da orelha os cabelos de Chloé. Murmurou:
-És precisamente tu.
E antes de Chloé conseguir responder, os outros vieram dançar; depois de todo aquele tempo tinham reparado que não era, de forma nenhuma, momento para estarem à mesa.
-Oh!...- disse Chloé. - Que pena!...»
Boris Vian. A Espuma dos Dias. Tradução revista, apresentação e notas de Aníbal Fernandes. Relógio D'Água, 2001, p. 48/9
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segunda-feira, 3 de janeiro de 2011
''Na verdade não há processo de aceder à consciência senão estar, viver, tê-la presente, sê-la: talvez a filosofia dependa em última análise, como queria Fichte, «da qualidade de homem que se é».''
Eduardo Lourenço. Da Permanência no Mundo do Espírito in Heterodoxia I e II. Assírio&Alvim, Lisboa, 1987, p. 25
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Heterodoxia
«Um homem pode recusar-se a trocar qualquer objecto insignificante (testemunho de amor, recordação familiar, fetiche absurdo mesmo) sobre que concentrou uma intenção infinita, pelo maior tesouro da terra. Quer dizer, pode recusar vender a alma.»
Eduardo Lourenço. Da Permanência no Mundo do Espírito in Heterodoxia I e II. Assírio&Alvim, Lisboa, 1987, p. 25
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«É fácil ver a que espécie de homens pertencem os aproveitadores de mortos...»
«É fácil ver a que espécie de homens pertencem os aproveitadores de mortos: aos fanáticos de todas as religiões, metafísicas, morais, estéticas, políticas. Fanáticos, entenda-se, não crentes que testemunham da sua fé como fé, sem a querer impor aos outros como certeza demonstrável. O que é raro.»
Eduardo Lourenço. Da Permanência no Mundo do Espírito in Heterodoxia I e II. Assírio&Alvim, Lisboa, 1987, p. 21
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Heterodoxia
«On peut compter l'âge du corps,
Mais trouverais-je un autre champ
Entre mon enfance et ma mort?»
Patrice de la Tour du Pin, Poèmes de Calsehenne
Mais trouverais-je un autre champ
Entre mon enfance et ma mort?»
Patrice de la Tour du Pin, Poèmes de Calsehenne
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sexta-feira, 31 de dezembro de 2010
DORA'S PAPERS
Dora's cahier, or diary, missing for almost 50 years, was uncovered, along with 15 letters to Marthe Robert, Kafka's French translator, written between 1951-1952, in Paris. Two years later, a second diary was discovered by Klaus Wagenbach, which had laid forgotten in archive in Berlin. These diaries, written in the last year of her life, represent Dora's attempt to "say once what is necessary to say about Kafka. Everything. Without reservation." In January 2000, working with professional archival researchers, Dora's secret 35-page file from the Comintern in the Central Archives of the Communist Party in Moscow was obtained
Page 9 of Dora's cahier, her Kafka diary, begun on her birthday in 1951, when she learned she was dying. © Diamant Family
Page 9 of Dora's cahier, her Kafka diary, begun on her birthday in 1951, when she learned she was dying. © Diamant Family
quinta-feira, 30 de dezembro de 2010
ekstasis
« (...) um termo comummente utilizado na Grécia antiga para descrever
estados mentais para além da razão (logos).»Ned O’Gorman, 2004
Leonce - Oh, meu caro Valério! Não poderia eu também dizer: "Isto é uma floresta de moitas de plumas, com algumas rosas bem cheias, junto a meus pés..." Acho que eu o disse bem melancolicamente. Graças a Deus! Começo a descer junto com a melancolia. O ar já não está tão claro e frio, o céu desce sobre mim brilhando e caem pesadas gotas de chuva. Oh, esta voz: "Será tão longo o caminho?" Muitas vozes falam nesse mundo e nós pensamos que falam de outras coisas. Mas esta voz, eu a compreendi. Descansa sobre mim como o espírito, já que este pairava sobre as águas antes de ser feita a luz. Que fermentação nas profundezas, como se fazem as coisas dentro de mim, como a voz se derrama pelo espaço! Será tão longo o caminho? (Sai.)
Leonce - Pois seja. (Deita-se no gramado.) Impediste meu mais belo suicídio! Em toda minha vida jamais tornarei a encontrar momento tão adequado. E um clima tão excelente. Agora, já me passou a vontade. Com teu colete amarelo e tuas calças azul-celeste, estragastes tudo. Que o céu me conceda um sono bem sadio e pesado
Georg Büchner.Woyzeck e Leonce e Lena. Trad. De João Marschner. Rio de Janeiro: Ediouro, s/d.
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a própria identidade se perde
Peter - Quem sois?
Valério - Será que sei? (Vagarosamente, retira várias máscaras. uma após outra.) Sou esse? Ou este? Na realidade tenho medo de poder descascar-me ou desfolhar-me assim.
Georg Büchner.Woyzeck e Leonce e Lena. Trad. De João Marschner. Rio de Janeiro: Ediouro, s/d.
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Georg Büchner
quarta-feira, 29 de dezembro de 2010
(...)
«Assim pensa sorrindo: « A ti, indestrutível, tem
De pôr-te à prova outra palavra», e di-la alto,
A jovem águia, olhando Germânica:
«És tu, eleita,
Tu que tudo amas, e para carregares um fardo
Pesado de ventura te fizeste forte,
Desde o tempo em que tu, escondida na floresta e ébria
De doce sono da papoila em flor, não atentavas
Em mim, muito antes que outros mais humildes
sentissem,
O orgulho da virgem e espantadas perguntassem de quem e
donde tu eras,
Mas tu mesma o não sabias. Eu é que te reconheci,
E em segredo, enquanto sonhavas, deixei-te
Ao partir ao meio-dia um sinal amigo,
A flor da boca, e sozinha te puseste a falar.
Mas expediste também profusão de palavras em ouro
Ó afortunada, com os rios, e eles correm inesgotáveis
Pra todas as regiões. Pois quase como o da Santa
Que é a mãe de tudo o traz ao abismo,
A quem os homens chamam a Oculta,
O teu peito está cheio
De amor e dor
E de presságios e de paz.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 393-395
«Assim pensa sorrindo: « A ti, indestrutível, tem
De pôr-te à prova outra palavra», e di-la alto,
A jovem águia, olhando Germânica:
«És tu, eleita,
Tu que tudo amas, e para carregares um fardo
Pesado de ventura te fizeste forte,
Desde o tempo em que tu, escondida na floresta e ébria
De doce sono da papoila em flor, não atentavas
Em mim, muito antes que outros mais humildes
sentissem,
O orgulho da virgem e espantadas perguntassem de quem e
donde tu eras,
Mas tu mesma o não sabias. Eu é que te reconheci,
E em segredo, enquanto sonhavas, deixei-te
Ao partir ao meio-dia um sinal amigo,
A flor da boca, e sozinha te puseste a falar.
Mas expediste também profusão de palavras em ouro
Ó afortunada, com os rios, e eles correm inesgotáveis
Pra todas as regiões. Pois quase como o da Santa
Que é a mãe de tudo o traz ao abismo,
A quem os homens chamam a Oculta,
O teu peito está cheio
De amor e dor
E de presságios e de paz.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 393-395
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«Porém insensato é
Perante o Destino o desejar.
Mas os mais cegos
São os filhos dos deuses. Pois o homem conhece
A sua casa, e ao animal foi dado saber onde
Deve construir a sua, mas àqueles coube-lhes
Na alma inocente o defeito
De não saberem para onde hão-de ir.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 373
Perante o Destino o desejar.
Mas os mais cegos
São os filhos dos deuses. Pois o homem conhece
A sua casa, e ao animal foi dado saber onde
Deve construir a sua, mas àqueles coube-lhes
Na alma inocente o defeito
De não saberem para onde hão-de ir.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 373
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(...)
Ó terra de Homero!
Debaixo da cerdeira purpúrea, ou quando
Na minha vinha os jovens pessegueiros,
Vindos de ti, reverdecem,
E a andorinha vem de longe e contando muitas coisas
Faz a casa nas minhas paredes, nos
Dias de Maio, também sob as estrelas
Eu penso em ti, ó Iónia! Mas os homens
Amam o que têm presente. Por isso eu
Vim ver-vos, ó Ilhas, e a vós,
Ó fozes dos rios, ó vós palácios de Tétis,
E a vós, ó bosques, e a vós, ó nuvens do Ida!
Mas não penso em ficar.
Descortês e difícil de conquistar é
A Mãe reservada que abandonei.
Dos filhos um, o Reno,
Quis à força atirar-se ao seu seio, e repelido,
Desapareceu na distância, ninguém sabe onde.
Mas eu não quereria partir dela assim,
E apenas pra vos convidar
Vim eu ter convosco, ó Graças da Grécia,
Ó filhas do céu,
Pra vos pedir, se a viagem não for longa de mais,
Que venhais a nossa casa, ó benignas!
Quando os ares sopram mais suaves,
E a manhã dispara sobre nós,
Pacientes de mais, setas de amor,
E nuvens leves florescem
Por sobre os nossos olhos tímidos,
Então diremos: Como é que vós,
Ó Cárites, vindes ter c 'os bárbaros?
Mas as servas do céu
São caprichosas
Como tudo o que nasce dos deuses.
Faz-se sonho àquele que queira
Apoderar-se dele com astúcia, e castiga aquele
Que à força se lhe queira igualar;
Muitas vezes surpreende aquele
Que nele mal tinha pensado.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 367-369
Ó terra de Homero!
Debaixo da cerdeira purpúrea, ou quando
Na minha vinha os jovens pessegueiros,
Vindos de ti, reverdecem,
E a andorinha vem de longe e contando muitas coisas
Faz a casa nas minhas paredes, nos
Dias de Maio, também sob as estrelas
Eu penso em ti, ó Iónia! Mas os homens
Amam o que têm presente. Por isso eu
Vim ver-vos, ó Ilhas, e a vós,
Ó fozes dos rios, ó vós palácios de Tétis,
E a vós, ó bosques, e a vós, ó nuvens do Ida!
Mas não penso em ficar.
Descortês e difícil de conquistar é
A Mãe reservada que abandonei.
Dos filhos um, o Reno,
Quis à força atirar-se ao seu seio, e repelido,
Desapareceu na distância, ninguém sabe onde.
Mas eu não quereria partir dela assim,
E apenas pra vos convidar
Vim eu ter convosco, ó Graças da Grécia,
Ó filhas do céu,
Pra vos pedir, se a viagem não for longa de mais,
Que venhais a nossa casa, ó benignas!
Quando os ares sopram mais suaves,
E a manhã dispara sobre nós,
Pacientes de mais, setas de amor,
E nuvens leves florescem
Por sobre os nossos olhos tímidos,
Então diremos: Como é que vós,
Ó Cárites, vindes ter c 'os bárbaros?
Mas as servas do céu
São caprichosas
Como tudo o que nasce dos deuses.
Faz-se sonho àquele que queira
Apoderar-se dele com astúcia, e castiga aquele
Que à força se lhe queira igualar;
Muitas vezes surpreende aquele
Que nele mal tinha pensado.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 367-369
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«BENV. - (...) Mais vale morrer de dor, que viver desonrado.
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.113
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.113
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« BENV.- Será a minha honra. Espada, sê certeira!
É a cabeça dele pelos cornos que me pôs.
MARTINO- Aí vem ele! Aí vem ele!
BENV.- Silêncio! Um só golpe, e pronto!
O corpo cai na terra e a alma no Inferno.»
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.107
É a cabeça dele pelos cornos que me pôs.
Entra Fausto com uma cabeça postiça.
MARTINO- Aí vem ele! Aí vem ele!
BENV.- Silêncio! Um só golpe, e pronto!
O corpo cai na terra e a alma no Inferno.»
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.107
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«BENV.- Pesa-me agora menos a cabeça,
Mas tenho mais oprimido o coração,»
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.107
Mas tenho mais oprimido o coração,»
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.107
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terça-feira, 28 de dezembro de 2010
Olhai, Alteza, que animal esquisito ali está com a cabeça
fora da janela.
IMPER. - Oh, que cena espantosa, Duque de Saxónia!
Vede. Um estranho par de cornos espetado
Na cabeça do jovem Benvolio.
DUQUE DA SAX. - Mas ele está morto ou a dormir?
IMPER. - Que belo divertimento! Vamos acordá-lo.
Eh, Benvolio!
BENVOL. - Diabos vos levem! Deixai-me dormir.
IMPER. - Não te censuro por dormires tanto; com uma cabeça
dessas...
DUQUE DA SAX. - Levanta os olhos, Benvolio, é o Imperador
quem te chama.
BENVOL. - Imperador? Onde? Oh, raios me partam, a minha cabeça!
IMPER.- Deixa lá a cabeça, segura mas é nos cornos, que a
cabeça está bem armada.
FAUSTO. - Então e agora, senhor cavaleiro, pendurado pelos
cornos, não é? Que coisa feia! Uma vergonha! Metei a cabeça
para dentro, senão vai toda a gente ficar pasmada a olhar para vós.
BENVOL. - Raios vos partam, doutor! Esta patifaria é vossa?
FAUSTO.- Não digais tal, senhor, que o doutor não tem saber,
Nem arte, nem engenho, para brindar estes nobres,
Ou para trazer à presença do Imperador
O poderoso rei, o bravo Alexandre.
Fausto conseguiu-o. E vós o quisestes:
Transformar-vos, como Acteon, em veado;
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.103
fora da janela.
IMPER. - Oh, que cena espantosa, Duque de Saxónia!
Vede. Um estranho par de cornos espetado
Na cabeça do jovem Benvolio.
DUQUE DA SAX. - Mas ele está morto ou a dormir?
IMPER. - Que belo divertimento! Vamos acordá-lo.
Eh, Benvolio!
BENVOL. - Diabos vos levem! Deixai-me dormir.
IMPER. - Não te censuro por dormires tanto; com uma cabeça
dessas...
DUQUE DA SAX. - Levanta os olhos, Benvolio, é o Imperador
quem te chama.
BENVOL. - Imperador? Onde? Oh, raios me partam, a minha cabeça!
IMPER.- Deixa lá a cabeça, segura mas é nos cornos, que a
cabeça está bem armada.
FAUSTO. - Então e agora, senhor cavaleiro, pendurado pelos
cornos, não é? Que coisa feia! Uma vergonha! Metei a cabeça
para dentro, senão vai toda a gente ficar pasmada a olhar para vós.
BENVOL. - Raios vos partam, doutor! Esta patifaria é vossa?
FAUSTO.- Não digais tal, senhor, que o doutor não tem saber,
Nem arte, nem engenho, para brindar estes nobres,
Ou para trazer à presença do Imperador
O poderoso rei, o bravo Alexandre.
Fausto conseguiu-o. E vós o quisestes:
Transformar-vos, como Acteon, em veado;
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.103
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segunda-feira, 27 de dezembro de 2010
Diz-me muito mal de Deus.
Diz que ele é um velho estúpido e doente,
Sempre a escarrar no chão
E a dizer indecências. [...]
Tudo no céu é estúpido como a Igreja Católica.
Diz-me que Deus não percebe nada
Das coisas que criou –
“Se é que ele as criou, do que duvido”
Alberto Caeiro, no poema VIII de O Guardador de Rebanhos
Diz que ele é um velho estúpido e doente,
Sempre a escarrar no chão
E a dizer indecências. [...]
Tudo no céu é estúpido como a Igreja Católica.
Diz-me que Deus não percebe nada
Das coisas que criou –
“Se é que ele as criou, do que duvido”
Alberto Caeiro, no poema VIII de O Guardador de Rebanhos
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concepção pessimista
«Julgada na perspectiva judaico-cristã, a religião grega parece constituir-se sob o signo do pessimismo: a existência humana é, por definição, efêmera e sobrecarregada de preocupações.[...] Essa concepção pessimista impôs-se irremediavelmente quando o grego tomou consciência da precariedade da condição humana.»
Mircea Eliade. História das Crenças e das Idéias Religiosas; Tomo I, Da Idade da Pedra aos Mistérios de Eleusis, Volume 2, pp. 91e 94.
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Mircea Eliade
Exortação por uma voz feminina, O Trovão – Intelecto Perfeito
Pois eu sou a primeira: e a última
Sou eu a venerada: e a desprezada.
Sou eu a meretriz: e a santa.
Sou eu a esposa: e a virgem.
Sou eu a mãe: e a filha.
Eu sou os membros de minha mãe.
Sou eu a estéril: e a que tem muitos filhos.
Sou eu aquela cujo casamento é magnífico; e a que não se casou.
Sou eu a parteira: e a que não dá à luz;
Sou consolação: de meu próprio trabalho.
Sou eu a noiva: e o noivo.
E o meu marido é quem me gerou.
Sou eu a mãe do meu pai: e a irmã do meu marido.
É ele que é minha prole. [...]
Sou seu silêncio incompreensível:
E pensamento posterior, cuja memória é tão grande.
Sou eu a voz cujos sons são tão numerosos:
E o discurso cujas imagens são tão numerosas.
Sou eu a fala: de meu próprio nome
Layton. As Escrituras Gnósticas. pgs. 96/97.
Sou eu a venerada: e a desprezada.
Sou eu a meretriz: e a santa.
Sou eu a esposa: e a virgem.
Sou eu a mãe: e a filha.
Eu sou os membros de minha mãe.
Sou eu a estéril: e a que tem muitos filhos.
Sou eu aquela cujo casamento é magnífico; e a que não se casou.
Sou eu a parteira: e a que não dá à luz;
Sou consolação: de meu próprio trabalho.
Sou eu a noiva: e o noivo.
E o meu marido é quem me gerou.
Sou eu a mãe do meu pai: e a irmã do meu marido.
É ele que é minha prole. [...]
Sou seu silêncio incompreensível:
E pensamento posterior, cuja memória é tão grande.
Sou eu a voz cujos sons são tão numerosos:
E o discurso cujas imagens são tão numerosas.
Sou eu a fala: de meu próprio nome
Layton. As Escrituras Gnósticas. pgs. 96/97.
'O velho mito germânico de Migdar'
« Tudo isso é Migdar e o reconhecimento de Migdar como essência da realidade, chama-se Heterodoxia. Ou traduzindo o mito, heterodoxia é a convicção de que o real não é apenas a cabeça mordendo sem hesitações nem a cauda devorada sem resistência, mas o inteiro movimento de morder e ser mordido, a paixão circular da vida por si mesma. O movimento da cabeça devorando com a certeza de existir um só caminho, pode receber o nome de Ortodoxia, assim como a convicção inversa de não existir caminho algum pode designar-se por Niilismo.»
Eduardo Lourenço. Escrita e Morte in Heterodoxia I e II. Assírio & Alvim, Lisboa, 1987
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domingo, 26 de dezembro de 2010
«Como a leoa, tu te queixaste,
Ó Mãe, quando tu,
Natureza, os perdeste, os filhos.
Pois tos roubou, ó Amantíssima,
O teu inimigo, quando o recebeste
Quase como os próprios filhos,
E a sátiros associaste os deuses.
Assim construíste muita coisa,
E muita coisa enterraste,
Pois te odeia
O que tu, ó Vigorosíssima,
Deste à luz antes do tempo.
Agora o conheces, agora desistes disto;
Pois de bom grado repousa, insensível,
Até que amadurece, lá em baixo o que actua medroso.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 359
Ó Mãe, quando tu,
Natureza, os perdeste, os filhos.
Pois tos roubou, ó Amantíssima,
O teu inimigo, quando o recebeste
Quase como os próprios filhos,
E a sátiros associaste os deuses.
Assim construíste muita coisa,
E muita coisa enterraste,
Pois te odeia
O que tu, ó Vigorosíssima,
Deste à luz antes do tempo.
Agora o conheces, agora desistes disto;
Pois de bom grado repousa, insensível,
Até que amadurece, lá em baixo o que actua medroso.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 359
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«Brisas de hálito leve
Vos anunciam já,
Anuncia-vos o vale fumegante
E o solo que ainda ressoa da tempestade,
Mas a Esperança enrubesce as faces,
E em frente da porta da casa
Está sentada a mãe com o filho,
E contempla a Paz
E poucos parecem morrer;
Um presságio detém a alma,
Enviada pela luz de ouro
Uma promessa detém os mais velhos.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 375
Vos anunciam já,
Anuncia-vos o vale fumegante
E o solo que ainda ressoa da tempestade,
Mas a Esperança enrubesce as faces,
E em frente da porta da casa
Está sentada a mãe com o filho,
E contempla a Paz
E poucos parecem morrer;
Um presságio detém a alma,
Enviada pela luz de ouro
Uma promessa detém os mais velhos.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 375
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Os mortos
Um dia fugaz eu vivi e cresci entre os meus,
Um após outro já me adormece e vai fugindo pra longe.
E no entanto, vós que dormis, 'stais-me acordados cá dentro do
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 293
Um após outro já me adormece e vai fugindo pra longe.
E no entanto, vós que dormis, 'stais-me acordados cá dentro do
[peito,
Na alma parente repousa a vossa imagem que foge.
E mais vivos vós ali, onde a alegria do espírito
Divino a todos os que envelhecem, a todos os mortos
[rejuvenesce.
E mais vivos vós ali, onde a alegria do espírito
Divino a todos os que envelhecem, a todos os mortos
[rejuvenesce.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 293
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«Porque aqueles que nos dão o fogo celeste,
Os deuses, também nos dão a dor sagrada.
Por isso esta fique. Filho da terra
Pareço eu: feito para amar, para sofrer.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 177
Os deuses, também nos dão a dor sagrada.
Por isso esta fique. Filho da terra
Pareço eu: feito para amar, para sofrer.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 177
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«Tal como os deuses andam com pés de lã
Antes de punirem os homens com mãos de ferro,
Assim acorda agora nossa vingança adormecida
Para condenar à morte teus execráveis actos.»
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.81
Antes de punirem os homens com mãos de ferro,
Assim acorda agora nossa vingança adormecida
Para condenar à morte teus execráveis actos.»
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.81
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«FAUSTO: - Mas tu tens dores, tu, que outros atormentas?
MEFIST. - Dores tão grandes como as almas dos homens.
Mas diz-me, Fausto, dás-me a tua alma?
Se ma deres, serei um escravo ao teu serviço,
E dar-te-ei mais do que o teu engenho saberá pedir.»
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.55
MEFIST. - Dores tão grandes como as almas dos homens.
Mas diz-me, Fausto, dás-me a tua alma?
Se ma deres, serei um escravo ao teu serviço,
E dar-te-ei mais do que o teu engenho saberá pedir.»
Christopher Marlowe. Doutor Fausto. Edição Bilingue. Publicações Europa-América, 2003., p.55
« E Natália esqueceu-se de mim desde então. Eu sei como lhe brilhavam antes os olhos como se fossem charcos alumiados pela lua.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 191
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 191
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'Eu já sabia de antes o que havia dentro de Natália...'
«Eu já sabia de antes o que havia dentro de Natália. Algo conhecia dela. Sabia, por exemplo, que as suas pernas redondas, duras e quentes como pedras ao sol do meio-dia, estavam sós há algum tempo. Eu já conhecia isso. Tínhamos estado juntos muitas vezes; mas sempre nos separava a sombra de Tanilo: sentíamos que as suas mãos empoladas se metiam entre nós e levavam Natália para que o continuasse a cuidar. E sempre assim seria enquanto ele estivesse vivo.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 189
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Talpa
«Nem depois, nem no regresso, quando viemos caminhando de noite sem conhecer o sossego, andando às apalpadelas como adormecidos e pisando com passos que pareciam pancadas sobre a sepultura de Tanilo. Nessa altura, Natália parecia estar endurecida e trazer o coração apertado para não o sentir ferver dentro dela. Mas dos seus olhos não saiu nem uma lágrima.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 187
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 187
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O homem
«(...) Esperei-te um mês, acordado de dia e de noite, sabendo que chegarias de rastos, escondido como uma víbora venenosa. E chegaste tarde. E eu também cheguei tarde. Cheguei atrás de ti. Entreteve-me o enterro do recém-nascido. Agora percebo porque é que me murcharam as flores na mão.»
«Não devia tê-los matado a todos», ia pensando o homem. «Não valia a pena pôr esse fardo tão pesado nas minhas costas. Os mortos pesam mais do que os vivos; esmagam-nos. Devia tê-los tenteado um por um até dar com ele; tê-lo-ia conhecido pelo bigode; embora estivesse escuro, teria sabido onde lhe bater antes que se levantasse...No fim de contas, é melhor assim: ninguém os chorará e eu viverei em paz. A questão é encontrar a passagem para sair daqui antes que me agarre a noite.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 173
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Juan Rulfo
«Caminharei mais para baixo. Aqui o rio tem um remoinho e pode devolver-me onde não quero regressar.»
«Nunca ninguém te fará mal, filho. Estou aqui para te proteger. Por isso nasci antes de ti e os meus ossos endureceram antes dos teus.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 172
«Nunca ninguém te fará mal, filho. Estou aqui para te proteger. Por isso nasci antes de ti e os meus ossos endureceram antes dos teus.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 172
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O homem
«Não devia tê-los matado a todos; ter-me-ia conformado com aquele que tinha de matar; mas estava escuro e os vultos eram iguais...No fim de contas, sendo tantos custar-lhes-á menos o enterro.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 172
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 172
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sábado, 25 de dezembro de 2010
«Falhada ou triunfante, toda a escrita é um exercício de imortalidade. Mas ninguém sabe o que o perde ou o que o salva.»
Eduardo Lourenço. Escrita e Morte in Heterodoxia I e II. Assírio & Alvim, Lisboa, 1987
Eduardo Lourenço. Escrita e Morte in Heterodoxia I e II. Assírio & Alvim, Lisboa, 1987
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«Não sabíamos então que a futura sobrevivência seria também partilhada entre a nostalgia sem redenção da pouca vida humanamente respirável dos nossos jovens anos e a decepção que espera sempre que acordam tarde sobre sonhos precocemente sonhados. É neste lugar de um crepúsculo que se esvai como um rio entre a decepção de outrora carregada de sonho e o sonho de hoje sonhado pela memória dessa decepção que vêm reinscrever-se páginas que porventura melhor conviria deixar no seu tempo próprio, aquele em que a agonia mesma nos sabia a vida.»
Eduardo Lourenço. Escrita e Morte in Heterodoxia I e II. Assírio & Alvim, Lisboa, 1987
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sexta-feira, 24 de dezembro de 2010
[xviii]
em tempo de narcisos ( que sabem
o sentido da vida é crescer)
esquecendo porquê, recorda como
em tempo de lilases que proclamam
o desígnio da vigília é sonhar,
recorda assim (esquecendo parece)
em tempo de rosas (que assombram
o nosso agora e aqui com o paraíso)
esquecendo se, recorda sim
em tempo de todas as doçuras para além
do que quer que a mente possa entender,
recorda busca (esquecendo acha)
e num mistério a haver
(quando o tempo do tempo nos livrar)
esquecendo-me, recorda-me
e.e. cummings. XIX poemas. Edição bilingue. Selecção, tradução e notas Jorge Fazenda Lourenço. Assírio & Alvim, 1991, p.65
o sentido da vida é crescer)
esquecendo porquê, recorda como
em tempo de lilases que proclamam
o desígnio da vigília é sonhar,
recorda assim (esquecendo parece)
em tempo de rosas (que assombram
o nosso agora e aqui com o paraíso)
esquecendo se, recorda sim
em tempo de todas as doçuras para além
do que quer que a mente possa entender,
recorda busca (esquecendo acha)
e num mistério a haver
(quando o tempo do tempo nos livrar)
esquecendo-me, recorda-me
e.e. cummings. XIX poemas. Edição bilingue. Selecção, tradução e notas Jorge Fazenda Lourenço. Assírio & Alvim, 1991, p.65
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poesia,
poetas norte-americanos
[i]
pode nem sempre ser assim; e eu digo
que se os teus lábios, que amei, tocarem
os de outro, e os teus dedos fortes e meigos cingirem
o seu coração, como o meu em tempos não muito distantes;
se na face do outro os teus suaves cabelos repousarem
nesse silêncio que eu sei, ou nessas
palavras sublimes e estremecidas que, dizendo demasiado
ficaram desamparadamente diante do espírito vozeando;
se assim for, eu digo se assim for...
tu do meu coração, manda-me um recado;
que eu posso ir junto dele, e tomar as suas mãos,
dizendo, Aceita toda a felicidade de mim.
Hei-de então voltar a cara, e ouvir um pássaro
cantar terrivelmente longe nas terras perdidas.
e.e. cummings. XIX poemas. Edição bilingue. Selecção, tradução e notas Jorge Fazenda Lourenço. Assírio & Alvim, 1991, p.25
que se os teus lábios, que amei, tocarem
os de outro, e os teus dedos fortes e meigos cingirem
o seu coração, como o meu em tempos não muito distantes;
se na face do outro os teus suaves cabelos repousarem
nesse silêncio que eu sei, ou nessas
palavras sublimes e estremecidas que, dizendo demasiado
ficaram desamparadamente diante do espírito vozeando;
se assim for, eu digo se assim for...
tu do meu coração, manda-me um recado;
que eu posso ir junto dele, e tomar as suas mãos,
dizendo, Aceita toda a felicidade de mim.
Hei-de então voltar a cara, e ouvir um pássaro
cantar terrivelmente longe nas terras perdidas.
e.e. cummings. XIX poemas. Edição bilingue. Selecção, tradução e notas Jorge Fazenda Lourenço. Assírio & Alvim, 1991, p.25
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Na sua introdução aos Collected Poems (1938), o poeta escreve:
« The poems to come are for you and for me and are not
for mostpeople
...You and I are human beings; mostpeople are
snobs.»
e.e. cummings. XIX poemas. Edição bilingue. Selecção, tradução e notas Jorge Fazenda Lourenço. Assírio & Alvim, 1991, p.14
« The poems to come are for you and for me and are not
for mostpeople
...You and I are human beings; mostpeople are
snobs.»
e.e. cummings. XIX poemas. Edição bilingue. Selecção, tradução e notas Jorge Fazenda Lourenço. Assírio & Alvim, 1991, p.14
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quinta-feira, 23 de dezembro de 2010
«Uma parte da nossa geração não se viveu enquanto se ia vivendo.»
Eduardo Lourenço. Escrita e Morte in Heterodoxia I e II. Assírio & Alvim, Lisboa, 1987
Eduardo Lourenço. Escrita e Morte in Heterodoxia I e II. Assírio & Alvim, Lisboa, 1987
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quarta-feira, 22 de dezembro de 2010
'as minhas outras duas irmãs, as mais velhas'
«Segundo o meu papá, elas tinham-se deitado a perder porque éramos muito pobres lá em casa e elas eram muito respondonas. Desde pequeninas que já eram resmungonas. E assim que lhes cresceram deu-lhes para andar com homens do piorio, que lhes ensinaram coisas más. Elas aprenderam depressa e percebiam muito bem os assobios, quando as chamavam a altas horas da noite. Depois saíam até de dia. Iam a toda a hora buscar água ao rio e às vezes, quando uma pessoa menos esperava, ali estavam elas no curral, rebolando-se no chão, todas despidas e cada uma com um homem em cima.
Então o meu papá correu com as duas. Primeiro aguentou-lhes tudo o que pôde; mas um dia já não pôde aguentá-las mais e deu-lhes saída para a rua. Elas foram para Ayutla ou não sei para onde; e aí andam como putas.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 166
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«Não consigo perceber porque é que a Serpentina se lembraria de passar o rio, quando sabia perfeitamente que não era o mesmo rio que ela conhecia de todos os dias. Nunca vi a Serpentina tão atarantada. O mais certo é ter vindo ainda a dormir para se deixar matar assim sem mais nem menos. A mim muitas vezes tocou-me acordá-la quando lhe abria a porta do curral, porque senão, por vontade dela, ali estaria o dia inteiro com os olhos fechados, bem quieta e suspirando, como se ouvem suspirar as vacas quando dormem.
E aqui deve ter acontecido isso, adormeceu. Talvez se tenha lembrado de acordar ao sentir que aquela água pesada lhe batia nas costelas. Talvez então se tenha assustado e tenha tentado regressar; mas ao virar-se encontrou-se entressachada e inteiriçada entre aquela água negra e dura como terra corrediça. Talvez tenha bramado pedindo que a ajudassem.
Bramou só Deus sabe como.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 164/5
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«O rio começou a crescer há três noites, lá para a madrugada. Eu estava muito adormecido e, no entanto, o estrondo que o rio trazia ao arrastar-se fez-me acordar imediatamente e saltar da cama com a minha manta na mão, como se tivesse acreditado que se estava desmoronando o tecto da minha casa. Mas depois voltei a adormecer, porque reconheci o barulho do rio e porque esse barulho foi-se tornando igual até me trazer outra vez o sono.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 163
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«Devia estar bêbado. Pôs-se à minha frente e bamboleava-se de um lado para o outro, tapando-me e destapando-me a luz que eu precisava da lua.
- Andar com rodeios não é bom - disse-me depois de um bom bocado.- Eu gosto das coisas direitas, e se tu não gostas, sofres as consequências, porque eu vim aqui para as endireitar.
Eu continuei a remendar o meu saco. Só tinha olhos para lhe coser os buracos, e a agulha de albarda trabalhava muito bem quando a alumiava a luz da lua. De certeza que foi por isso que achou que eu não me preocupava com o que ele dizia:
- Estou a falar contigo - gritou-me, agora sim já irritado. - Bem sabes ao que vim.
Espantei-me um pouco quando se aproximou de mim e me gritou aquilo quase à queima-roupa. No entanto, tentei ver-lhe a cara para saber de que tamanho era a sua fúria e continuei a fixá-lo, como que a perguntar-lhe ao que tinha vindo.
Isso resultou. Já mais calmo, saiu-se com esta: que as pessoas como eu têm de se apanhar desprevenidas.
- Seca-se-me a boca por te estar falando depois do que fizeste - disse-me; - mas era tão meu amigo o meu irmão como tu e só por isso vim ver-te, a ver como esclareces a morte de Odilón.
Eu já o ouvia muito bem. Pus de lado o saco e fiquei a ouvi-lo sem fazer mais nada.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 157/158
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«Lembro-me de antes, quando os Torricos também vinham aqui sentar-se e ficavam acocorados horas e horas até ao escurecer, olhando para o longe sem se cansarem, como se este lugar lhes sacudisse os pensamentos ou a vontade de irem passear a Zapotlán. Só depois soube que não pensavam isso. Unicamente se punham a olhar o caminho: aquela larga azinhaga arenosa que se podia seguir com o olhar desde o começo até que se perdia entre os pinheiros do cerro da Media Luna.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 153
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«Às vezes chegamos a acreditar, no meio deste caminho sem margens, que depois não haverá mais nada; que não se poderá encontrar nada do outro lado, no fim desta planura rachada de gretas e de arroios secos. Mas sim, há algo. Há uma aldeia. Ouvem-se os cães a ladrar e sente-se no ar o cheiro do fumo, e saboreia-se esse cheiro de gente como se fosse uma esperança.
Mas a aldeia está ainda muito para lá. É o vento que a aproxima.»
Juan Rulfo. O Llano em chamas in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 145
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Sentenças
“A verdadeira vida é uma enfermidade do espírito”
Novalis
“A verdadeira vida está ausente; não estamos no mundo”
Rimbaud
“Este é o mundo em que vivemos, banal e delirante, mas onde se torna cada dia mais clara a
necessidade de despertar e cultivar o que há de humano no homem”
escreve-nos Ferreira Gullar (1989, p.15).
necessidade de despertar e cultivar o que há de humano no homem”
escreve-nos Ferreira Gullar (1989, p.15).
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terça-feira, 21 de dezembro de 2010
«O homem não é senão um navio pesado, um pássaro
pesado, sobre o abismo.»
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 135
pesado, sobre o abismo.»
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 135
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*
Por felicidade, contudo, o que é o ser? - Não há senão maneiras de ser, sucessivas. Há tantas quanto objectos. Tantas quantos os batimentos de pálpebras.
Tanto quanto, tornando-se nosso regime, um objecto nos concerne, também o nosso olhar o cerca, o discerne. Trata-se, graças aos deuses, de uma «discrição» recíproca; e o artista acerta logo no alvo.
Sim, só o artista, então, sabe como fazer.
Deixa do olhar, atira ao alvo.
O objecto, é certo, acusa o golpe.
A verdade afasta-se em voo, indemne.
A metamorfose aconteceu.
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 133
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domingo, 19 de dezembro de 2010
«Olhas juvenil em tua beleza, e não és inda
Por demais magnífico e orgulhoso;
Bem podias correr, pudesse eu,
Divino Vagabundo, ir contigo! Mas tu sorris»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 139
Por demais magnífico e orgulhoso;
Bem podias correr, pudesse eu,
Divino Vagabundo, ir contigo! Mas tu sorris»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 139
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O SOL FLOR FASTIGADA
TODOS OS DIAS AO CIMO DO MUNDO
EIS QUE SOBE UMA FLOR FASTIGADA.
O SEU ESPLENDOR APAGA O SEU CAULE
QUE VAI TREPANDO POR ENTRE OS DOIS OLHOS
DA DEMASIADA ESTREITA NATUREZA
P'RA LHE DIVIDIR SEPARAR A FRONTE.
A RAIZ 'STA EM NOSSOS CORAÇÕES.
A raiz do que nos deslumbra está nos nossos corações.
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 109
EIS QUE SOBE UMA FLOR FASTIGADA.
O SEU ESPLENDOR APAGA O SEU CAULE
QUE VAI TREPANDO POR ENTRE OS DOIS OLHOS
DA DEMASIADA ESTREITA NATUREZA
P'RA LHE DIVIDIR SEPARAR A FRONTE.
A RAIZ 'STA EM NOSSOS CORAÇÕES.
A raiz do que nos deslumbra está nos nossos corações.
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 109
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«A sombra tem sempre uma forma, a do corpo que a deita.»
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 99
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 99
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O sol colocado em abismo
9
Assim, mergulhado na desordem absurda e de mau gosto do mundo, no caos inaudito das noites, o homem pelo menos conta os sóis.
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 95
Assim, mergulhado na desordem absurda e de mau gosto do mundo, no caos inaudito das noites, o homem pelo menos conta os sóis.
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 95
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O sol colocado em abismo
«O sol anima um mundo que primeiro consagrou à morte: é pois apenas a animação da febre ou da agonia.»
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 87
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 87
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As lâmpadas
«Ordena aos filhos de Israel que te tragam azeite puro,
de azeitonas trituradas, para a luminária, a fim de alimentar
permanentemente as lâmpadas.»
(Levítico 24: p. 164)
de azeitonas trituradas, para a luminária, a fim de alimentar
permanentemente as lâmpadas.»
(Levítico 24: p. 164)
sábado, 18 de dezembro de 2010
Fantasia do Anoitecer
(...)
«Para onde irei eu? Vivem os mortais
De soldo e trabalho; alternando em fadiga e repouso
Tudo se alegra; porque não dorme então
Nunca em meu peito o espinho?
No céu da tarde floresce toda uma primavera;
Incontáveis florescem as rosas, e tranquilo aparece
O mundo áureo; oh! levai-me pra lá,
Nuvens purpúreas! e que lá em cima
Em luz e ar se dissolvem meu amor e dor! -
Mas, como corrido da súplica louca, foge
O encanto; faz-se escuro, e solitário
Sob o céu, como sempre, me encontro. -
Vem tu agora, sono suave! demasiada cobiça
O coração; mas ao fim, juventude, também tu amorteces,
Sonhadora, inquieta!
Serena e pacífica é então a velhice.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 133/135
«Para onde irei eu? Vivem os mortais
De soldo e trabalho; alternando em fadiga e repouso
Tudo se alegra; porque não dorme então
Nunca em meu peito o espinho?
No céu da tarde floresce toda uma primavera;
Incontáveis florescem as rosas, e tranquilo aparece
O mundo áureo; oh! levai-me pra lá,
Nuvens purpúreas! e que lá em cima
Em luz e ar se dissolvem meu amor e dor! -
Mas, como corrido da súplica louca, foge
O encanto; faz-se escuro, e solitário
Sob o céu, como sempre, me encontro. -
Vem tu agora, sono suave! demasiada cobiça
O coração; mas ao fim, juventude, também tu amorteces,
Sonhadora, inquieta!
Serena e pacífica é então a velhice.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 133/135
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Deuses andaram outrora...
Deuses andaram outrora entre os homens, as Musas
E tu és para mim como eles, como se um dos Venturosos
Me tivesse mandado pra a Vida: se eu ando, anda comigo
A imagem da minha Heroína, quando sofro e crio, com amor
Até à morte; pois isto foi que aprendi dela e dela tenho.
Vivamos, pois, ó tu com quem eu sofro, tu com quem
Íntima - e crente - e fielmente luto por tempo mais belo.
Pois nós somos! E se em anos vindouros ainda soubessem
De nós ambos, quando outra vez o Génio valer,
Diriam: «Estes solitários criaram pra si em amor,
Só sabido dos Deuses, o seu mais secreto mundo.
Pois os que só do que morre cuidaram, a terra os recebe;
Mas mais se aproximam da Luz e do Éter
Os que, fiéis ao íntimo amor e ao divino espírito,
Esperando e sofrendo e com calma o Destino venceram.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 119
[magníficas
E o jovem Apolo, sarando, inspirando, como tu;E tu és para mim como eles, como se um dos Venturosos
Me tivesse mandado pra a Vida: se eu ando, anda comigo
A imagem da minha Heroína, quando sofro e crio, com amor
Até à morte; pois isto foi que aprendi dela e dela tenho.
Vivamos, pois, ó tu com quem eu sofro, tu com quem
Íntima - e crente - e fielmente luto por tempo mais belo.
Pois nós somos! E se em anos vindouros ainda soubessem
De nós ambos, quando outra vez o Génio valer,
Diriam: «Estes solitários criaram pra si em amor,
Só sabido dos Deuses, o seu mais secreto mundo.
Pois os que só do que morre cuidaram, a terra os recebe;
Mas mais se aproximam da Luz e do Éter
Os que, fiéis ao íntimo amor e ao divino espírito,
Esperando e sofrendo e com calma o Destino venceram.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 119
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«Olha, até a mim mesmo rejuvenesceram as palavras da
[infância,
E, como outrora, me correm dos olhos as lágrimas;
E em pensamento volto aos dias há muito passados,»
[infância,
E, como outrora, me correm dos olhos as lágrimas;
E em pensamento volto aos dias há muito passados,»
(...)
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 117
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'Foi nos braços dos deuses que eu cresci.'
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 107
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verso solto
A família do sábio
Ao ruído de uma nascente de noite, sob uma campânula de folhas, com uma mesma árvore contra o tronco, calmo e frio - Pai - assim, num quarto frio, um dia a tua presença nos foi.
Tu estavas frio, sob um único lençol, velado, uma janela aberta.
Que equilíbrio nós quatro juntos, sem horas sentados, tu próprio ainda melhor em repouso, estendido, morto.
Que pura saúde a do verde-frondoso, do solo, e do líquido.
Igual em nós corria uma água em silêncio do pescoço sem cessar para o dorso até aos membros sob a erva. Pela janela surda, um sopro, derramado do fundo obscuro do céu, secava nas têmporas das mulheres o suor do anoitecer.
E que também uma estrela, parecida com o olho do filho,
se avive,
Sem o dizeres. daí tiravas teu gozo, Pai!
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 57
Tu estavas frio, sob um único lençol, velado, uma janela aberta.
Que equilíbrio nós quatro juntos, sem horas sentados, tu próprio ainda melhor em repouso, estendido, morto.
Que pura saúde a do verde-frondoso, do solo, e do líquido.
Igual em nós corria uma água em silêncio do pescoço sem cessar para o dorso até aos membros sob a erva. Pela janela surda, um sopro, derramado do fundo obscuro do céu, secava nas têmporas das mulheres o suor do anoitecer.
E que também uma estrela, parecida com o olho do filho,
se avive,
Sem o dizeres. daí tiravas teu gozo, Pai!
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 57
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«(...) quero reaproximar-vos da substância e afastar-vos da qualidade. Quero fazer com que vos amem por vós mesmos mais do que pela vossa significação.»
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 53
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 53
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O ciclo das estações
Cansadas de se terem contraído todo o inverno as árvores de repente gabam-se de ser enganadas: soltam as suas palavras, uma onda, um vómito de verde. Tentam alcançar uma folheação completa de palavras. Tanto pior! As coisas arranjar-se-ão como puderem! E, na realidade, arranjam-se! Nenhuma liberdade na folheação...As árvores lançam, pelo menos é o que pensam, não importa que palavras, lançam caules para neles suspenderem mais palavras: os nossos troncos, pensam elas, aqui estão tudo para assumirem. Esforçam-se por se esconderem, por se confundirem umas nas outras. Julgam poder dizer tudo, cobrir inteiramente o mundo com palavras variadas: mas não dizem senão «as árvores». Incapazes até de reter os pássaros que delas voltam a partir, embora se alegrassem por terem produzido tão estranhas flores. Sempre a mesma folha, o mesmo modo de desdobramento, e o mesmo limite, sempre folhas simétricas umas às outras, simetricamente suspensas! Tenta mais uma folha! - A mesma! Mais outra! A mesma! Em suma, nada poderia pará-las senão de súbito esta observação: «Não se sai das árvores por meios de árvore». Um novo cansaço, e uma nova mudança moral. «Deixemos tudo isto amarelecer, e cair. Que venha o taciturno estado, o despojamento, o Outono.
Francis Ponge. Alguns poemas. Edição bilingue. Selecção, introdução e tradução de Manuel Gusmão. Edições Cotovia, Lisboa, 1996, p. 39
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quinta-feira, 16 de dezembro de 2010
“E o mais fundo de mim
Me diz apenas: Canta,
Porque à tua volta
É noite. O ser descansa.
Ousa.” Hilda Hilst..Exercícios. São Paulo: Globo, 2002. p 29/30
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Ática
“No continente grego, junto às Cíclades e ao Mar Egeu, o promontório de Sounion é um avanço do território Ático. Quando se distancia do promontório vê-se, no topo, o templo de Atenas Sounias, navegando-se mais adiante vê-se Laurion, onde os atenienses tiveram outrora as suas minas de prata; há em seguida uma ilha deserta, mas não muito extensa, chamada ilha de Pátroclo, porque Pátroclo lá construíra uma muralha e fundara um campo fortificado”.
Pausânias. Description de la Gréce, p. 20.
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Pausânias
''Acima de tudo procurem sentir no mais profundo de vocês qualquer injustiça cometida contra qualquer pessoa em qualquer parte do mundo. É a mais bela qualidade de um revolucionário.''
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Em contrapartida...
« Em contrapartida, ela, habituada à liberdade e ao ambiente aberto das feiras, sentia-se abatida na desolação daquela casa imensa, e elanguescia de prostração. Pois Dionizio Pinzón mantinha-a sempre prostrada no canto da sala, onde permanecia noite após noite, presenciando os jogadores, afastada do sol e da luz do dia, pois a partida terminava ao amanhecer e começava ao cair da tarde. Deste modo, escureciam-se-lhe os dias e em vez de respirar ares diferentes, sorvia fumo e vapores alcoólicos.
Antes de Dionisio Pinzón ter transformado a sua humildade em soberba, ela colocara as suas condições e impusera a sua vontade. Agora, porém, já decaída a sua voz, mortas as suas forças. não lhe restava senão obedecer a uma vontade alheia e esquecer a própria existência.
- Ouve-me bem, Dionisio - dissera-lhe quando este lhe propusera casamento, - eu estou habituada a que ninguém mande em mim. Por isso escolhi esta vida...e também sou eu quem escolhe os homens que quero e deixo-os quando me dá na gana. Tu és como os outros, nem mais nem menos. Desde já to digo.
- Está bem, Bernarda, far-se-á aquilo que tu mandares.
- Isso também não. Aquilo que eu preciso é de um homem. Não da sua protecção, que eu sei proteger-me sozinha; mas, isso sim, que saiba responder por mim e por ele diante de quem for...E que não se espante se eu lhe der má vida.
Mas na realidade foi ele quem lha deu a ela. Assim que sentiu o poder que o dinheiro lhe dava, o seu carácter mudou. Subiu de condição e procurou demonstrá-lo em todas as suas relações. E mesmo quando ela lutou por todos os meios que tinha ao seu alcance para não perder a sua liberdade e independência de vida, ao fim e ao cabo não o conseguiu e teve de se submeter. Mas lutou. (...)»
Juan Rulfo. O Galo de Ouro in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 349
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Casou-se com la Caponera numa manhã qualquer...
«Casou-se com la Caponera numa manhã qualquer, numa aldeia qualquer, honrando assim a sua promessa de nunca mais se separar dela.
Ela não queria matrimónio; mas algo no fundo lhe dizia que aquele homem não era como os outros, e movida pela conveniência de se associar a alguém, sobretudo a um fulano como Dionisio Pinzón, cheia de codícia e do qual estava certa que continuaria com ela, a andar de um lado para o outro, enquanto batessem as asas dos seus galos, concordou em casar, pois assim teria, ao menos, em que apoiar a sua solitária vida.
Aldeias, cidades, ranchos, tudo percorreram. Ela, pelo seu próprio gosto. Ele, movido pela ambição: por um afã ilimitado de acumular riqueza.»
Juan Rulfo. O Galo de Ouro in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 344
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«Na primeira tarde, dos três galos jogados, Dionizio Pinzón só ergueu um vivo. Na segunda tarde, deu «capote» nas três lutas. Descansou um dia; para no quarto dia voltar à cercadura, onde ficou claro que os seus animais não serviam nem para galos de galinheiro pois todos ficaram pendurados no gancho onde é costume deixar que os galos mortos destilem a sua última gota de sangue.»
Juan Rulfo. O Galo de Ouro in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 334
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quarta-feira, 15 de dezembro de 2010
«- Vivias morto de fome. Eu vou dizer-to. Sei avaliar as pessoas com uma simples vista de olhos. E tu és daqueles, perdoa-me que to diga, daqueles que evitam o trabalho duro...Não, Pinzón, tu és como eu. O trabalho não foi feito para nós, por isso procuramos uma profissão mais ligeirinha. E qual melhor do que esta jogatana, em que esperamos sentados que a sorte nos mantenha?»
Juan Rulfo. O Galo de Ouro in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 332
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Juan Rulfo
Canção do destino de Hyperion
Andais lá em cima na luz
Em chão macio, génios venturosos!
Ares divinos resplandecentes
Vos tocam de leve,
Como os dedos da artista
Cordas sagradas.
Sem destino, como dormente
Menino, respiram os deuses;
Pudicamente guardado
Em casto botão,
Eternamente
Lhes floresce o Espírito,
E os olhos felizes
Olham em serena
Claridade eterna,
Mas a nós foi-nos dado
Não repousar em parte alguma,
Desfalecem, caem
Os homens sofredores
Às cegas de uma
Hora para a outra,
Como água atirada
De rochedo em rochedo,
Anos a fio para o Incerto.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 101/2
Em chão macio, génios venturosos!
Ares divinos resplandecentes
Vos tocam de leve,
Como os dedos da artista
Cordas sagradas.
Sem destino, como dormente
Menino, respiram os deuses;
Pudicamente guardado
Em casto botão,
Eternamente
Lhes floresce o Espírito,
E os olhos felizes
Olham em serena
Claridade eterna,
Mas a nós foi-nos dado
Não repousar em parte alguma,
Desfalecem, caem
Os homens sofredores
Às cegas de uma
Hora para a outra,
Como água atirada
De rochedo em rochedo,
Anos a fio para o Incerto.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 101/2
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«Pois mais livres respiram as aves do bosque,
Embora mais magnífico arqueje o peito do Homem,
E ele, que vê o escuro futuro, tem também
De ver a morte, e entre todos sozinho ter-lhe medo.
E contra todos os que respiram usa o Homem
Armas em seu orgulho e medo eternos; no dissídio
Se consome, e a flor da sua paz,
Delicada, é breve e passageira.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 99
Embora mais magnífico arqueje o peito do Homem,
E ele, que vê o escuro futuro, tem também
De ver a morte, e entre todos sozinho ter-lhe medo.
E contra todos os que respiram usa o Homem
Armas em seu orgulho e medo eternos; no dissídio
Se consome, e a flor da sua paz,
Delicada, é breve e passageira.»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 99
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terça-feira, 14 de dezembro de 2010
VANINI
Blasfemo te chamaram? com maldições
Te carregaram o coração e te amarraram
E te entregaram às chamas,
Santo homem! Oh, porque não voltaste
Em chamas do céu, pra ferir a fronte
Dos ímpios e mandar à tempestade
Que atirasse a cinza dos bárbaros
Pra fora da terra e da pátria?
Mas aquela que em vida amaste, a que te acolheu
Moribundo, a Natureza sagrada esquece
As acções dos homens, e os teus inimigos
Entraram, como tu, na paz antiga.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 93
Te carregaram o coração e te amarraram
E te entregaram às chamas,
Santo homem! Oh, porque não voltaste
Em chamas do céu, pra ferir a fronte
Dos ímpios e mandar à tempestade
Que atirasse a cinza dos bárbaros
Pra fora da terra e da pátria?
Mas aquela que em vida amaste, a que te acolheu
Moribundo, a Natureza sagrada esquece
As acções dos homens, e os teus inimigos
Entraram, como tu, na paz antiga.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 93
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Imperdoável
Se vós amigos, esqueceis, se escarneceis o artista,
E entendeis mesquinho e vulgar o espírito mais fundo,
Deus perdoa-vo-lo; mas não perturbeis
Nunca a paz dos que se amam.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 79
E entendeis mesquinho e vulgar o espírito mais fundo,
Deus perdoa-vo-lo; mas não perturbeis
Nunca a paz dos que se amam.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 79
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Perdão!
Santa criatura! Tantas vezes em ti perturbei
A dourada paz dos deuses, e das mais secretas,
Das mais fundas dores da vida
Muitas de mim aprendeste.
Oh esquece e perdoa! Como aquelas nuvens
Passam ante a Lua pacífica, eu passarei, e tu
Repousas depois e brilhas de novo
Na tua beleza, ó luz suave!
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 69
A dourada paz dos deuses, e das mais secretas,
Das mais fundas dores da vida
Muitas de mim aprendeste.
Oh esquece e perdoa! Como aquelas nuvens
Passam ante a Lua pacífica, eu passarei, e tu
Repousas depois e brilhas de novo
Na tua beleza, ó luz suave!
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 69
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Ao Éter
(...)
Pelas zonas da terra, ó Pai Éter! em vão,
Pois a ânsia nos impele de morar em teus jardins.
Na corrente marinha nos lançamos, pra nos saciarmos
Nas planuras mais livres, e a vaga infinita nos rodeia
A quilha, e o peito alegra-se co'as forças do deus do mar.
Mas não lhe basta; pois Oceano mais fundo nos atraí,
Lá onde se agita a onda mais leve - oh quem pudesse
Levar o barco errante àquelas praias de ouro!
Mas enquanto eu anseio ao longe do crepúsculo
Onde co'a vaga azulada abraças 'stranhas praias,
Desces sussurrante da coroa florida da árvore de fruto,
Pai Éter! e suavizas-me até o coração ansioso,
E de bom grado vivo, como dantes, co'as flores da terra.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 57
Pelas zonas da terra, ó Pai Éter! em vão,
Pois a ânsia nos impele de morar em teus jardins.
Na corrente marinha nos lançamos, pra nos saciarmos
Nas planuras mais livres, e a vaga infinita nos rodeia
A quilha, e o peito alegra-se co'as forças do deus do mar.
Mas não lhe basta; pois Oceano mais fundo nos atraí,
Lá onde se agita a onda mais leve - oh quem pudesse
Levar o barco errante àquelas praias de ouro!
Mas enquanto eu anseio ao longe do crepúsculo
Onde co'a vaga azulada abraças 'stranhas praias,
Desces sussurrante da coroa florida da árvore de fruto,
Pai Éter! e suavizas-me até o coração ansioso,
E de bom grado vivo, como dantes, co'as flores da terra.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 57
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segunda-feira, 13 de dezembro de 2010
Bernarda Cutiño
«A tal Bernarda Cutiño era uma cantadeira de fama corrida, de muito brio e que os tinha no sítio; tal como cantava era boa para alvoroços, embora não se deixasse manusear por ninguém, pois se alguém o tentava, era rude e de mau trato. Forte, bonita, expansiva e de génio inconstante, sabia, contudo entregar a sua amizade a quem lhe demonstrava ser seu amigo. Tinha uns olhos faiscantes, sempre humedecidos, e a voz rouca. O seu corpo era ágil, duro e quando erguia os braços os seios queriam rebentar o corpete. Usava sempre amplas saias de fino algodão estampado, de cores berrantes e cheias de folhos, que completava com um xaile de seda e flores nas tranças. (...)»
Juan Rulfo. O Galo de Ouro in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 329/330
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« Enquanto aguardava o regresso do «padrinho», Dionisio Pinzón fixou-se nelas, sobretudo naquela que estava à sua frente e que tinha a certeza de conhecer. Foi-se aproximando até se colocar ao pé do estrado e olhou-a a seu gosto, enquanto ela lançava os versos da sua canção:
Ontem à noite sonhei que te amava,
como se ama uma vez na vida
despertei e tudo era mentira,
nem sequer me lembro de ti...
(...)
...Se te quis, não foi porque te quis,
se te amei, foi para passar o tempo,
aqui te mando o teu triste retrato
para nunca me lembrar de ti...»
Juan Rulfo. O Galo de Ouro in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 317
Ontem à noite sonhei que te amava,
como se ama uma vez na vida
despertei e tudo era mentira,
nem sequer me lembro de ti...
(...)
...Se te quis, não foi porque te quis,
se te amei, foi para passar o tempo,
aqui te mando o teu triste retrato
para nunca me lembrar de ti...»
Juan Rulfo. O Galo de Ouro in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 317
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«O amarrador de Chihuahua recolheu o seu galo maltratado. Soprou-lhe o bico para o descongestionar e tentou que o animal se aguentasse nas patas. Mas ao ver que voltava a cair enroscado, como uma bola de penas, disse:
- Não há mais remédio senão liquidá-lo.
E já estava disposto a torcer-lhe o pescoço quando Dionisio Pinzón se atreveu a contê-lo:
- Não o mate - disse-lhe. - Pode curar-se e servirá, nem que seja para criação.
O de Chihuahua riu, trocista, e atirou o galo a Dionisio Pinzón como quem se desfaz de um trapo sujo. Dionisio alcançou-o, apanhando-o em pleno voo. Aconchegou-o nos seus braços com cuidado, quase com ternura e retirou-se com ele da cercadura.
Ao chegar a casa, fez um buraco debaixo da telha vã e, auxiliado pela mãe, enterrou ali o galo, deixando-lhe apenas a cabeça de fora.»
Juan Rulfo. O Galo de Ouro in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 310
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« O galo branco revelou-se «franganote». Aceitou lutar ao ser acareado; porém, já solto na linha, perante as primeiras investidas do dourado, encolheu-se para um canto. E ali se ficou, a cabeça agachada e as asas murchas como se estivesse doente. Ainda assim, o galo dourado foi até onde o galo branco estava à procura da luta; as penas do pescoço levantadas e as patas a pisarem, maciças, a cada passo que dava à volta do galo cobarde. O «franganote» encolheu-se ainda mais na vala, reflectindo cobardia e, principalmente, tenções de fugir. Porém, ao ver-se cercado pelo galo de Chihuahua, deu um salto, tentando livrar-se das investidas do dourado e foi cair sobre o espinhaço cor de girassol do seu inimigo. Bateu com as asas com força para manter o equilíbrio e por fim conseguiu, ao querer libertar-se do enlace em que tinha caído, romper com a afiada navalha do seu esporão uma asa do dourado.
O fino galo de Chihuahua, manco, atacou sem misericórdia o «eriçado», que se retirava para o seu canto a cada investida; mas fazia uso do seu meio-voo ao sentir-se cercado. E assim, uma e outra vez, até que, não conseguindo resistir à sangria da sua ferida, o dourado cravou o bico, estendendo-se sobre o piso da cercadura sem que o branco fizesse a menor menção de o atacar.»
Juan Rulfo. O Galo de Ouro in Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 309
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As parcas
Concedei-me um só verão, poderosas!
E um só Outono ao meu canto maduro,
Que o meu coração mais pronto, do doce
Jogo farto, então morra!
A alma, que em vida o divino direito
Não alcançou, também não repousa lá baixo no orco;
Mas se uma vez o sagrado, aquilo
Que ao peito me é caro, o poema, atingir,
Bem-vindo então, silêncio do reino das sombras!
Contente estarei, ainda que a lira
Me não acompanhe; uma vez
terei, como os deuses, vivido, e mais além não preciso.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 49
E um só Outono ao meu canto maduro,
Que o meu coração mais pronto, do doce
Jogo farto, então morra!
A alma, que em vida o divino direito
Não alcançou, também não repousa lá baixo no orco;
Mas se uma vez o sagrado, aquilo
Que ao peito me é caro, o poema, atingir,
Bem-vindo então, silêncio do reino das sombras!
Contente estarei, ainda que a lira
Me não acompanhe; uma vez
terei, como os deuses, vivido, e mais além não preciso.
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 49
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« Por isso foi […] dada ao homem, a língua, o mais perigoso dos bens […] para que ele dê testemunho de o que ele é […]»
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 30
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 30
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...«como se conta dos heróis, posso bem dizer que Apolo me feriu».
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 24
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Amor de Hölderlin a Susette Gontard a...
grega «perdida num século pobre sem espírito e sem ordem»
(carta a Neuffeer, de 16 de Fev. de 1797)
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 21
(carta a Neuffeer, de 16 de Fev. de 1797)
Friedrich Hölderlin. Poemas. Prefácio, Selecção e trad. Paulo Quintela. Relógio D' Água, Lisboa, 1991, p. 21
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domingo, 12 de dezembro de 2010
«(...) as razões da poesia não são sempre as mesmas da razão.»
Gabriel García Márquez in Juan Rulfo, Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 14
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As flores
«Há escritores que se servem delas pelo simples prestígio dos seus nomes, sem prestarem muita atenção ao facto de corresponderem, ou não, ao lugar e à estação do ano. De modo que não é raro encontrar bons livros onde florescem gerânios na praia e túlipas na neve. Em Pedro Páramo, onde é impossível estabelecer de uma forma definitiva onde está a linha de demarcação entre os mortos e os vivos, as exactidões são ainda mais quiméricas. Ninguém pode saber, na realidade, quanto duram os anos da morte.»
Gabriel García Márquez in Juan Rulfo, Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 14
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«Eu sempre pensei, por pura intuição poética, que quando Pedro Páramo conseguiu por fim levar Susana San Juan para o seu vasto reino da Meia-Lua, ela já era uma mulher de 62 anos. Pedro Páramo devia ser uns cinco anos mais velho do que ela. Na realidade, o drama parecia-me maior, mais terrível e bonito, se se precipitasse pelo precipício de uma paixão senil sem alívio.»
Gabriel García Márquez in Juan Rulfo, Obra Reunida. Trad. Rui Lagartinho, Sofia Castro Rodrigues, Virgílio Tenreiro Viseu. Cavalo de ferro.1ª ed., 2010, p. 13
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«Tive uma infância muito dura, muito difícil. Uma família que se desintegrou muito facilmente num lugar que foi totalmente destruído. Desde o meu pai e a minha mãe, inclusive todos os irmãos de meu pai foram assassinados. Vivi, portanto, numa zona devastada. Não apenas de devassidão humana, mas devassidão geográfica. Nunca encontrei até à data uma lógica que explique tudo isto. Não se pode atribuir à Revolução. Foi mais uma coisa atávica, uma coisa de destino, uma coisa ilógica. Até hoje ainda não encontrei um ponto de apoio que me mostre porque nesta minha família sucederam nessa forma, e tão sistematicamente, essa série de assassinatos e de crueldades.»
in Los muertos no tienen ni tiempo ni espacio, diálogo com Juan Rulfo
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