domingo, 14 de fevereiro de 2016

«(...) Deus não tinha ainda criado o homem para estragar a gestação do mundo.»´
Nikos Kazantzakis. Carta a Greco. Trad. Armando Pereira da Silva e Armando da Silva Carvalho. Editora Ulisseia, Lisboa, p. 191
"A dor só é realmente fecunda quando a amamos, quando a vemos como indispensável à escultura que se está fazendo na nossa alma. (…) E há-de haver ainda a gratidão pelos destinos que a concederam a nós e o amor pelos golpes que nos desfere; o que inclui, naturalmente, a compreensão, e o amor também, daqueles de que o destino se serve para despedir as grandes marteladas que vão forjando o metal"

Agostinho da Silva, Sete Cartas a Um Jovem Filósofo, pág. 74
«Escutava em silêncio, com as sobrancelhas baixas, o rosto imóvel, parecendo uma pedra coberta de bolor; »

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 310


«ouve-se o marulhar da água na margem escura»

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 302
«(...) viver com espírito aborrece e, um belo dia, temos vontade de nos tornarmos imbecis.»

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 302
«A Lua no céu também se mostra nua e, até, espantosa, apelando para certos pensamentos sombrios.»


Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 297

cataprus

«Em terra estranha deves portar-te honestamente; senão arrancam-te a cabeça por coisa de nada.»


Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 287

''estrela negra de Deus''

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 273
«(...), e, sobre a cabeça, os cabelos formam uma mecha cerrada, onde apenas ele pode passar os seus dedos encurvados.»

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 286

''o meu coração ardia dolorosamente sob lágrimas''

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 282

«Já tinha lido a «Crónica de Família», de Akasakov, o belo poema russo: «Nas florestas», as admiráveis «Memórias de um Caçador», de Turguenev, algumas pequenas coisas de Grébionka e de Sologoub, alguns versos de Vénévitinov, Odoiesvski, Tioutchev. Esses livros lavaram-me a alma, fizeram desaparecer a crosta que tinha sido formada pelas impressões de uma realidade miserável e amarga; se sentia que se tratava de um bom livro, compreendia desde logo a necessidade que tinha de o ler. Eram esses livros que faziam morrer dentro de mim a firme convicção de que não estava só e acabaria por não me perder!»



Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 273

PHRASE DU JOUR


“Nous avons grandi dans un édifice intellectuel fondé sur la faute”

Michael Haneke Philosophie magazine

«La vie à deux est-elle encore concevable à l’heure de l’explosion du nombre de divorces et des thérapies conjugales ? Pour la sociologue et fine observatrice de la vie amoureuse Eva Illouz, auteur de "Pourquoi l'amour fait mal", c’est précisément l’impossible satisfaction du désir qui en fait l’ultime aventure possible, et éminemment philosophique, au sein de la modernité
Parmi les mythes auxquels les Grecs se référaient pour comprendre la nature et les paradoxes du désir, deux sont particulièrement instructifs. Commençons par le mythe de Midas, roi de Phrygie. Pour le remercier d’avoir offert l’hospitalité au satyre Silène, Dionysos lui accorde un vœu. Midas demande que tout ce qu’il touche se transforme en or. Son désir est exaucé et, comme le raconte Ovide dans les Métamorphoses (Ier siècle av. J.-C.), il se réjouit de pouvoir changer un arbre en or d’un simple geste de la main. Cette nouvelle source de richesse illimitée lui procure un tel bonheur qu’il décide de donner un grand banquet. Mais, quand il veut porter la nourriture à sa bouche, celle-ci se transforme aussitôt en or et devient immangeable. Il ne peut même plus embrasser sa fille sans qu’elle aussi se transforme à son contact. Affamé, désespéré, Midas supplie Dionysos de reprendre son cadeau.

La vie à deux, malgré tout ce qu’elle a de conventionnel, est garante de valeurs autres que celles du marché

 

Souvent réduit à une simple fable sur l’embarras des richesses ou l’incapacité de l’argent à faire notre bonheur, ce mythe illustre en fait la nature profondément paradoxale du désir : un monde qui répondrait systématiquement à notre désir serait insupportablement monotone. Il ne nous permettrait pas de différencier les dimensions multiples de notre existence, de distinguer ce qui est l’objet de (et la réponse à) nos désirs et ce qui répond à des nécessités fonctionnelles. Si l’existence de Midas lui devient odieuse, c’est que son désir univoque en contamine tous les domaines. Ce mythe nous enseigne par ailleurs que la satisfaction du désir nous laisse sur notre faim. Malgré tout l’or du monde, ce sont les gestes les plus ordinaires, ceux qui consistent à se nourrir ou à prendre quelqu’un dans ses bras, qui s’avèrent les plus importants. Or ces gestes ordinaires s’avèrent irréalisables précisément parce qu’ils échappent à la logique du désir. Ils renvoient à la perpétuation de la vie, à sa routine, à ce que nous prenons pour acquis, au cadre organisationnel de notre vie, et non de nos désirs. Le mythe de Midas met en garde ceux qui voudraient voir accompli leur désir le plus profond. Sitôt exaucé, il nous empêchera de nous sentir rassasiés, car la véritable satiété ne consiste pas dans l’assouvissement du désir. Manger ou embrasser nos enfants, telles sont les nécessités existentielles.
Le mythe de Tantale fait contrepoint à celui de Midas. Au lieu d’être récompensé pour une bonne action, Tantale est puni pour un crime abominable (celui d’avoir découpé en morceaux et servi en ragoût son propre fils). Dans la hiérarchie des crimes barbares et inhumains, le sien est sans doute le pire. Les dieux le condamnent donc à rester sous un arbre dont il ne peut attraper les fruits, à côté d’un lac dont il ne peut s’abreuver. On comprend ici que le châtiment est proportionnel à l’horreur du crime. La situation de Tantale est exactement l’inverse de celle de Midas : l’objet de son désir lui échappe dès qu’il s’en approche. Son supplice tient à une illusion sensorielle : il voit le fruit, il voit l’eau, mais il ne peut les saisir. Malgré leurs différences, bien que l’un soit récompensé et l’autre puni, Midas et Tantale sont tous deux incapables d’assouvir leur faim.
Mis en regard, ces deux mythes illustrent ce que le désir a d’impossible. Qu’il soit assouvi ou frustré, le désir est toujours voué à l’échec. Par définition, il consiste en effet à vouloir attraper un objet qui se trouve à portée de main et qui pourtant nous échappe. Peu importe que le désir soit ou non assouvi : dans tous les cas, il manque sa cible. En outre, s’il génère autant de souffrances, ce n’est pas parce que son objet est hors de portée, mais justement parce qu’il nous paraît si proche, si facile à atteindre et en même temps si étrangement élusif. Le supplice de Tantale, qui consiste à convoiter l’insaisissable, ne trouve pas son contraire dans le vœu de Midas, où tout ce que nous touchons répond à notre désir. Les gestes les plus essentiels échappent à la logique mécanique du désir. En ce sens, le désir est profondément aporétique : inassouvi, il nous frustre ; comblé, il nous empêche d’accéder à l’essentiel, qui n’est pas déterminé par le désir.
Ces mythes qui nous viennent de l’Antiquité s’appliquent encore à une situation très moderne : celle du couple.

Ensemble par choix, non par devoir

Commençons par définir ce qu’un couple n’est pas. Un couple, ce n’est pas deux personnes follement éprises l’une de l’autre : si leur liaison est clandestine, elles ne forment pas cette unité socialement légitime que nous appelons couple. Ce n’est pas non plus un mari et une femme : les familles hétérosexuelles prémodernes formaient des unités composées de plusieurs autres personnes (enfants, domestiques, parents, grands-parents). Dans cette configuration, l’homme et la femme ne forment pas un couple ; ils sont à la tête d’une organisation sociale (s’ils restent ensemble à cause des enfants, un homme et une femme peuvent être mariés sans forcément former un couple). Un couple, ce n’est pas non plus deux personnes qui ont des relations sexuelles : si elles ne se projettent pas dans l’avenir, elles prennent simplement leur plaisir où elles le trouvent. Un couple suppose que deux personnes (homo- ou hétérosexuelles) s’isolent pour ainsi dire du reste de la société qui reconnaît toutefois leur unité et leur intention de passer au moins une partie de leur vie ensemble. Le couple se définit par les conditions suivantes : deux personnes choisissent délibérément de se consacrer l’une à l’autre ; leur union est « légitime », sans être nécessairement institutionnalisée par le mariage ; elles envisagent l’avenir ensemble, mais sur un mode contractuel, pour autant qu’elles y trouvent leur intérêt ; elles ne sont pas aveuglées par la passion mais décident d’établir une intimité amoureuse en partageant leur vie intérieure, leurs expériences et leurs projets ; elles sont attachées l’une à l’autre par choix, et non par devoir. Leurs sentiments sont censés être le reflet de leur liberté : l’union est librement consentie et chacun est libre de quitter l’autre. Le partenaire est ici dépositaire de la confiance, des confidences et du bien-être de l’autre. Cette unité sociale suppose donc une certaine capacité à se détacher du monde environnant, à se concentrer intensément sur l’autre, à en attendre une continuité, à faire des projets ensemble, à se fixer des objectifs communs, sans pour autant être contraint à un engagement pour la vie. Le couple est une île, mais une île en liaison maritime permanente avec d’autres îles possibles.
Cette unité apparemment simple, soudée par le libre arbitre et les sentiments, s’avère aujourd’hui très difficile à mettre en place. C’est même l’une des unités sociales les plus déconcertantes. Plus qu’aucun autre phénomène sociologique, elle échappe à tous les livres, romans, poèmes, traités philosophiques, théories psychologiques et manuels de développement personnel. Aucune autre organisation sociale n’a fait l’objet d’enquêtes aussi approfondies ; une multitude d’institutions s’efforcent de l’analyser et de donner des indications pour le construire ou l’améliorer. D’où cette interrogation sociologique : pourquoi le couple est-il un projet aussi difficile à concrétiser ? La réponse renvoie à un paradoxe culturel : en devenant problématique, le couple est aussi devenu utopique.
L’utopie amoureuse est un phénomène culturel propre à la modernité. Elle est promue par le discours et la pratique psychologiques dominants, qui proposent toute une panoplie de conceptions de l’individu, du psychisme et de son histoire (le lien amoureux entre l’enfant et ses parents, par exemple). L’utopie amoureuse s’articule sur deux axes : elle nous promet le bonheur par le biais d’une certaine disposition affective et mentale et, pour atteindre celle-ci, elle préconise certaines méthodes de transformation de soi. L’expérience de l’amour, du mariage et du couple correspond désormais à une véritable utopie sentimentale. Les gens considèrent qu’il ne faut consulter qu’eux-mêmes et leurs sentiments pour établir s’ils sont amoureux et s’ils ont une chance d’être heureux avec tel ou tel partenaire. Les sentiments sont devenus notre boussole interne, le critère qui décide de notre engagement, de notre mariage et de la qualité de notre vie commune. Les sentiments sont le mot d’ordre de la subjectivité. Le défi consiste alors à trouver la personne avec laquelle réaliser l’utopie amoureuse. Cette utopie nous fait miroiter que nos souhaits, nos désirs et nos besoins seront à la fois révélés et réalisés avec quelqu’un d’autre.
L’insularité du couple est historiquement liée à l’utopie moderne du bonheur. Conçu comme projet d’épanouissement personnel, le bonheur se formule en termes de sentiments. Ce n’est plus l’eudaimonia des Grecs, le bien-être que procure la pratique de vertus publiquement reconnues et valorisées. Le bonheur est désormais un projet consistant à identifier les besoins ou les objectifs individualisés, idiosyncratiques et personnels d’individus autonomes.

Sexe, sensations fortes et intimité

L’utopie amoureuse qu’est le couple se déploie sur trois terrains culturels et sentimentaux différents. La sexualité est le principal terrain sur lequel se démontre le lien amoureux. Elle s’est imposée comme un élément indispensable des relations amoureuses, un lieu privilégié où s’exprime l’intimité, voire un signe du bien-être du couple. La conception de la sexualité comme condition nécessaire de l’amour est un phénomène moderne. La modernité a vu dans la sexualité la pierre de touche de la santé mentale et de la maturité, le signe de notre bonne entente avec l’autre, le lieu où faire la preuve de notre équilibre psychique fondé sur l’hédonisme : il faut être capable de donner du plaisir et d’en recevoir. À l’aune de la psychologie, qui en fait un signe de santé mentale et de maturité affective, la sexualité est ainsi devenue une condition de réalisation de l’utopie sentimentale.
Autre terrain où s’expriment les sentiments : les loisirs, la production d’expériences nouvelles et de sensations fortes. Les couples modernes sont de grands consommateurs de loisirs. Ils vont au cinéma, partent en vacances ensemble, vont au spectacle, pratiquent un sport, etc. Les loisirs ont été conçus par et pour les couples qui en sont consommateurs. Ce nouveau modèle d’interaction fait des sensations fortes un ingrédient indispensable de l’utopie amoureuse. Les sentiments amoureux seraient à la fois produits et éprouvés par le biais de la détente, des sensations fortes et de la nouveauté.
Le troisième idéal à atteindre est celui de l’intimité amoureuse. Souvent conçue comme inhérente au couple, l’intimité est en réalité une notion moderne. L’expression des émotions et l’épanchement permanent sont désormais le principal moyen d’afficher et de partager sa subjectivité dans le contexte d’une relation amoureuse. Le couple est devenu le chantier d’excavation des affects. Parler de ses sentiments, les manifester, les gérer, les éprouver à l’unisson sont autant d’éléments nécessaires à la vie de couple, cautionnés par la culture psychologisante qui voit dans l’intimité amoureuse le signe d’un couple fonctionnel.
Il suffit pourtant de regarder autour de nous pour constater à quel point le couple tel que nous venons de le définir est problématique. C’est à se demander si le couple moderne n’est pas un projet irréalisable. Les statistiques du divorce ne sont que la partie émergée de cet iceberg de misère sentimentale auxquels se heurtent les couples modernes. Cette misère sentimentale prend des formes diverses : conflits quotidiens par rapport aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants ; lassitude ou insatisfaction sexuelle ; tentations d’aventures amoureuses ou sexuelles avec d’autres partenaires ; jalousie face à l’indépendance ou à la réussite de l’autre ; volonté de préserver son autonomie et son indépendance tout en étant en demande d’affection et d’engagement. Les relations modernes sont criblées d’apories sentimentales et de questions sans réponse : « Comment satisfaire aux demandes de l’autre ? » ; « Que suis-je en droit d’attendre de l’autre sans empiéter sur sa liberté ? » ; « Quand imposer ma volonté et quand faire des compromis ? » Au fond, le couple est le laboratoire où l’individu moderne explore et teste ses incessantes contradictions. Mais pourquoi donc est-il si difficile de former un couple satisfaisant ?
Notre culture psychologisante encourage les hommes et les femmes à se focaliser sur leur ego, leurs besoins, leur intériorité. Ce repli sur soi, qui nous rend si attentifs à nos intérêts personnels, a transformé les relations amoureuses en une entreprise utilitariste, justifiée non par des devoirs moraux ou des conventions sociales, mais par une maximalisation individualiste du plaisir. Ce recentrage égotiste n’est guère propice aux gestes désintéressés, comme le pardon ou l’abnégation, dans la mesure où il nous enjoint à privilégier des projets et des objectifs qui nous sont propres et indépendants de ceux de l’autre.

Le couple est une île, mais une île en liaison maritime permanente avec d’autres îles possibles

 

La culture des besoins et de la connaissance de soi est confortée par la notion d’égalité, désormais censée réguler les liens sociaux, en particulier entre hommes et femmes. Elle génère de nouvelles tensions, puisqu’elle amène les hommes et les femmes à calculer, mesurer et quantifier ce qu’ils se donnent l’un à l’autre, qu’il s’agisse du partage des tâches ménagères ou de la réciprocité des sentiments. Si elle est inhérente à la démocratie, l’égalité s’avère bien plus difficile à mettre en œuvre à la maison, car elle suppose une évaluation permanente de la contribution de l’un et de l’autre.
Le troisième obstacle auquel se heurtent les couples, c’est l’ennui, conséquence du fait que les sensations fortes sont désormais la norme des relations au sein du couple. Les sensations fortes, qui impliquent un apport permanent d’expériences et de sentiments, ont été institutionnalisées par l’industrie des loisirs et la production massive d’expériences nouvelles. Au cours du XXe siècle, elles sont passées du domaine des objets à celui des sujets ou, plus précisément, du domaine des loisirs à celui des interactions personnelles. À ses débuts, la culture de la consommation se focalisait sur le plaisir que procuraient les objets nouveaux ; aujourd’hui, cette logique consumériste s’étend aux relations amoureuses qui imitent la consommation de loisirs en s’orientant toujours vers des objets nouveaux et exaltants. La culture des sensations fortes est particulièrement manifeste dans le domaine de la sexualité, conçu comme une source intarissable de nouveauté et d’excitation.

À la dérive sur une mer instable

La culture psychologisante promeut par ailleurs le changement et le développement personnel. Pour mener une vie heureuse, il faut que notre moi actuel évolue vers un moi futur. Cette évolution permanente déstabilise le couple : à partir du moment où le changement est valorisé en soi, changer de personnalité, de goûts ou de préférences compromet la stabilité dont le couple, par définition, a besoin. Cette instabilité est aggravée par la culture du choix, dans laquelle la multiplication des partenaires sexuels a considérablement retardé la formation des couples et ne cesse de menacer leur stabilité. L’épanouissement personnel implique d’élaborer et de raffiner de plus en plus ses goûts, c’est-à-dire de trouver un partenaire toujours plus adapté. L’abondance du choix sexuel, confortée par l’idéologie de l’épanouissement personnel, suggère toujours la possibilité de rencontrer quelqu’un de « mieux ».
Enfin, le capitalisme ambiant nous enjoint à être autonomes(dès notre plus jeune âge, il nous inculque l’autonomie et l’indépendance). Cette injonction fait aussi pression sur le couple. Alliée à l’idéologie de l’épanouissement personnel, elle nous incite à ériger des barrières qui, au moindre signe de rejet ou de distance, dissuadent la fusion. Cette revendication d’autonomie se heurte à la réalité de l’amour comme dépendance, attachement, symbiose. L’amour est désormais incompatible avec l’autonomie, élément central de l’individualité.
À bien des égards, nous sommes les Midas de la vie sexuelle et sentimentale ; nous cherchons à parer des éternelles dorures du désir tous les aspects de notre vie de couple. Libéré de l’institution et des conventions, soumis à la seule logique du désir, le sentiment amoureux nous laisse pourtant insatisfaits : ce geste ordinaire, celui d’embrasser un enfant, nous fait cruellement défaut. Cette insatisfaction chronique est aggravée par le fait que, comme Tantale, nous contemplons le fruit que nous ne pouvons pas goûter, nous regardons l’utopie amoureuse sans jamais pouvoir la réaliser. Dès que nous croyons pouvoir l’atteindre, celle-ci nous échappe.
Au fond, avons-nous encore besoin du couple ? N’est-ce pas là une institution superflue, qui entrave l’épanouissement personnel et nous confronte à nos propres contradictions ? Le couple est générateur de confusion, de conflit, de solitude et de souffrance. Les statistiques mêmes le prouvent : de plus en plus de gens font le choix de vivre seuls. À mon sens, la notion de couple mérite tout de même encore d’être défendue, ne serait-ce que parce qu’elle prend le contre-pied de l’idéologie dominante.
Pourquoi ? Parce que le couple monogame (pour s’en tenir à sa définition conventionnelle) est sans doute la dernière organisation sociale à résister aux principes du capitalisme. Un couple prendde facto position contre la culture de maximisation du choix, contre la conception du moi comme lieu permanent de sensations fortes, de jouissance et d’épanouissement personnel. Le couple fonctionne selon une économie de la rareté, au sens où il requiert des vertus et une force de caractère que la société moderne ne nous inculque plus. Il suppose que l’on soit capable de singulariser autrui, de renoncer au calcul, de tolérer l’ennui, de mettre l’épanouissement de côté, de s’accommoder d’une vie sexuelle (souvent) médiocre, de préférer l’engagement à l’insécurité contractuelle. Le couple, malgré tout ce qu’il a de conventionnel, est garant de valeurs autres que celles du marché. Par une ironie de l’histoire, le couple ne propose-t-il pas une alternative radicale à notre culture dominante, par le biais, non d’une transgression, mais d’une indéfectible persévérance qui nous rend fidèles aux autres comme à nous-mêmes ?»

morte-em-curso






«O filme Peeping Tom (1960) de Michael Powell retrata um jovem operador de câmara com a obsessão de atrair jovens mulheres para locais clandestinos onde ele as filma, e, de seguida as mata, sempre com a câmara a ligada, apanhando a sua fisionomia de terror, os gritos e, finalmente, a sua morte no filme (cf. Sontag 1986: 23). A prática fotográfica é também agressora e mortificadora num significado sexual, como já tivemos oportunidade de observar no filme Crash de Cronenberg38. Porque em Peeping Tom, o personagem não quer possuir os seus corpos fisicamente. Pelo contrário, o que ele deseja possuir é a imagem dos corpos no momento da sua morte, que é tratado pornograficamente. A perversão está no olhar e na violação do corpo e da intimidade do momento da morte através da objectiva. É a distância que existe entre o objecto captado e a objectiva que lhe permite ser voyeur.»

“fotografar é participar na mortalidade, vulnerabilidade e mutabilidade de uma outra pessoa ou objecto” (Sontag, 1986)

O cinema reproduz a morte, mas numa encenação.

“A fotografia é simultaneamente pseudo-presença e um signo de ausência”(Sontag, 1986)

fotografias de álbuns antigos

[...] essas sombras cinzentas ou sépias, fantasmagóricas, quase ilegíveis, que deixam de ser os tradicionais retratos de família para constituírem a inquietante presença de vidas fixadas no seu tempo, libertas do seu destino, não pelo prestígio da arte mas em virtude de uma mecânica impassível: porque a fotografia não cria, como a arte eternidade, embalsama o tempo, subtraindo-o simplesmente à sua própria corrupção (Bazin, 2008

Segundo Sontag, “desde a construção da máquina fotográfica em 1839, que a fotografia tem feito companhia a morte”
a fotografia “repete mecanicamente o que nunca mais poderá ser repetido existencialmente” (Barthes, 2010)

“complexo da múmia”

“complexo da múmia” (Bazin, 2008) e que remonta à cultura egípcia, orientada para a morte, que “fazia depender a sobrevivência contra a perenidade do corpo”
''A frieza perante a dor não é mais que treino e adaptação do homem face às condições do mundo moderno, perigo que o rodeia. Jünger projecta assim um homem ideal frio, cuja alma foi substituída por pedaços de aço e outros materiais duros, incapazes de sentir.''

imunidade à dor


''A violência e o choque são características dos tempos modernos, e criam um ser humano que se adapta e desenvolve uma segunda consciência, endurecida, que aproxima o homem comum de um soldado treinado.''
Cartier Bresson afirmou em Images à la sauvette [The decisive moment] (1952), que aquilo que mais se deve recear, é o artificialmente planeado (cf. Cartier-Bresson, 1952). O realismo é a essência da fotografia, a diferença primária entre a fotografia e a pintura.

Regarding the Pain of the Others [Olhando o Sofrimento dos Outros] (2003), Susan Sontag

familiaridade apática

prova documental

Anna Karina in La Religieuse (1966) By Jacques Rivette


memorialização do perigo

''Para Jünger a fotografia não tem uma função estética, como as artes. A sua função é capturar a realidade, o momento, numa reacção imediata.''
''A objectiva é um verdadeiro acto de agressão. Ela dispara fotografias como uma arma dispara tiros. E o fotógrafo deve ter a mesma frieza que um atirador ao disparar.''

“Fotografar pessoas é transformá-las em objectos”, escreveu Susan Sontag, 1986

satisfação voyeuristica

prazer derivado da dor

verbo grego sképtomai: ''olhar à distância''

transformação do homem num “espectador de calamidades” na era moderna (Sontag, 2003).

os efeitos da morte virtual

quinta-feira, 11 de fevereiro de 2016

John Hoagland, American Civilians flee as guerrillas burn trucks on the coastal highway, Usulután, 1980–83


«Jünger interessa-se antes por imagens inconvencionais do ser humano projectado ou em situações de ameaça extrema, captado em toda a sua vulnerabilidade. “In a field of destructive torrents and explosions, was the tiny, fragile human body” (Benjamin, 1999: 84). O corpo humano é captado nos instantes fatais do perigo, como que se de um brinquedo irreal se tratasse, para assim criar uma educação fria e sem empatia do leitor perante o choque. Esta combinação da força industrial, tecnológica e destrutiva, e do corpo desprotegido, surge aqui como metáfora para a vida moderna.
Duas das fotografias foram tiradas na frente, no momento do ataque

Der gefährliche Augenblick: fotografias da catástrofe


«Der gefährliche Augenblick pode ser considerado uma verdadeira iconografia moderna do terror (Werneburg, 1992: 50), que se funda na estética do horror, do grotesco, e que representa o ideal de jüngeriano de civilização educada no perigo. Com efeito, o título do livro remete-nos directamente para o perigo e para o olhar, estabelecendo uma relação entre os dois. Para Jünger a sociedade é controlada e dirigida para que aquilo Isabel Gil denomina de literacia visual do perigo (Gil, 2012: 147), através das imagens de violência que treinam a visão como um acto de agressão.»

“trauma is a disorder of memory and time” (Baer, 2002)

«Baer nota que “trauma is a disorder of memory and time” (Baer, 2002: 9) e evoca a metáfora da câmara fotográfica utilizada por Freud para explicar o evento traumático: a câmara capta o acontecimento presente e os seus negativos são guardados, tal como as memórias são arrumadas no inconsciente. Mais tarde, quando estes negativos são revelados, o acontecimento é vivenciado como no momento original, ocorrendo desta forma um desfaseamento temporal. Também Barthes reconhece o “choque fotográfico” (Barthes, 2010: 31), embora não tanto como um trauma, mas como uma surpresa, que revela aquilo que o autor desconhecia ou do qual não estava consciente.
Os traumas do início do século XX deram origem a uma forma moderna de consciência fotográfica, que foi desenvolvida para possibilitar ao homem proteger-se e defender-se contra a dor da catástrofe através da auto-objectivação - produzindo o “trabalhador”, frio e racionalista, dotado de qualidades militares, com o seu corpo e mente blindados contra os choques tecnológicos da fábrica ou zona de guerra.»

Abraham Zapruder, [Still from 8mm home movie of assassination of President John F. Kennedy Jr., Dallas], November 22, 1963

o fascínio pela catástrofe

A fotografia é memória do acontecimento que o fotógrafo presenciou e aprisionou numa imagem para a posteridade.

«A fotografia evoca sempre um tempo passado. O “isto foi” a que Barthes se refere em La Chambre Claire [Câmara Clara] (1980) (Barthes, 2010: 107). A fotografia é memória do acontecimento que o fotógrafo presenciou e aprisionou numa imagem para a posteridade. Por outro lado, as fotografias criam a ilusão de imediato. O tempo passa e os intervenientes da fotografia estão eternamente suspensos na mesma pose, tal como momento em que foi captada, criando uma ilusão de presente para o espectador. É por essa razão que é necessário abandonar a noção de história e tempo como uma linha de sequência para melhor compreender estas fotografias, que devem ter uma aura de intemporalidade em seu redor. A fotografia é um fragmento, um momento isolado, que é eternamente repetido, como que se de um trauma se tratasse (cf. Baer, 2002).»
«Como realça Baer, no que diz respeito à relação entre imagem e texto na obra de Jünger, o papel das narrativas parece antes ser o de duplicar as operações metonímicas da fotografia (cf. Baer, 2002). Na verdade, a narrativa inicia-se muitas vezes a meio e não há relação entre os vários textos individuais, assumindo-se assim que o leitor tem suficiente conhecimento para dar sentido às narrativas.»
«Note-se que a fotografia é estática. Não tem movimento como o filme, que nos conta uma história e nos oferece uma visão global e detalhada dos acontecimentos. Na fotografia, sem legenda, não há contexto. As imagens oferecem apenas fragmentos de compreensão, necessários para completar, interpretar e imaginar o que está para além do quadro fornecido pela objectiva. Não conhecemos o antes nem o depois. Apenas o momento fugazmente captado, órfão de espaço e de tempo.»
«Para Barthes, “today, at the level of mass communications, it appears that the linguistic message is indeed present in every image” (Barthes, 1988: 38), o que, para o autor, significa que não podemos falar numa civilização da imagem, pelo contrário, somos uma verdadeira civilização da escrita. A linguagem verbal tem assim a tarefa de ajudar na compreensão das imagens e pode exercer duas funções: a de ancoragem e a de revezamento – pouco frequente na imagem fixa (cf. Barthes, 1988).»

“o peso das palavras, o choque das fotografias” (Bauret, 1992)

“palavra e imagem é como cadeira e mesa; para estarmos à mesa necessitamos das duas”

''A imagem é a forma de comunicar uma mensagem. No caso de Jünger uma mensagem política clara, como vimos. Qual o sentido de determinadas fotografias? A fotografia deve ser abordada semioticamente e interpretada quanto ao seu significado, e não face ao seu prazer estético. A fotografia é uma imagem visual, um conjunto de diferentes tipos de signos, que formam uma própria linguagem – visual, um instrumento de expressão e de comunicação (Joly, 1994: 55). O seu significado depende da cultura, que oferece informações que ajudam a decifrar a fotografia. Por isso a leitura de uma fotografia nem sempre é universal, necessitando da palavra como âncora: “palavra e imagem é como cadeira e mesa; para estarmos à mesa necessitamos das duas” (Godard apud Joly, 1994: 119). Ou como a revista Paris Match fundamentou toda a sua campanha de promoção - “o peso das palavras, o choque das fotografias” (Bauret, 1992: 34)''

“the school of danger” (Jünger, 1993)

tecnologia através de câmaras e lentes

“artificial eye of the civilization” (Jünger, 1993b: 31)

Alen MacWeeney, Nightwalkers, Dublin, Ireland, 1965.


“danger appears merely as the other side of our order”

«A máquina é destrutiva. Basta recordar as invenções e avanços técnicos no campo das armas de guerra. Armas que protegem e que ao mesmo tempo destroem. No fundo, porque, como diz Jünger, há uma relação demasiado próxima entre o perigo e a ordem – “danger appears merely as the other side of our order” (Jünger, 1993b: 30). O homem é feito de opostos que o equilibram – o desejo de ordem e os seus instintos selvagens básicos. A máquina, contudo, combina esse mesmo equilíbrio: é fruto das projecções civilizacionais e de organização, e ao mesmo tempo é selvagem e provoca acidentes diariamente.»
Negar o destino, torna a vida humana “intolerably boring (...) above all because the human hart is in need not only of security, but danger too” (Jünger, 1993b: 29).
«Jünger repete pelo menos três tipos de representações para ilustrar a idade cibernética (Biro, 1994: 103), são elas: o homem representado como cyborg, os humanos representados como massas organizadas e imagens de espaços e tempo tecnologicamente dominados.»

cyborg

''Der Arbeiter explora as extensões tecnológicas do corpo humano, desenvolvendo, de acordo com Matthew Biro (cf. Biro, 1994), a figura do cyborg. Trata-se de um retrato utópico de um mundo física e moralmente transformado pela tecnologia, em que Jünger “describes the new human – no longer an individual but a ‘type’ – in terms of quasi-cybernetic characteristics” (Biro, 1994: 100), entre as quais, a capacidade de se destruir e a sua insensibilidade à dor. O novo tipo é também marcadamente masculino. Jünger rejeita as representações femininas e delicadas, que vê associadas às aspirações de uma paz sem progresso, assim como o Romantismo do século XIX e os seus personagens dandys, optando por uma estética masculina que considera moderna e heróica (Herf, 1986: 78). O homem é dotado de técnica, frieza, precisão e eficácia; é o eleito para interagir com a tecnologia e participar na guerra.''



«Em Metropolis (1926) Fritz Lang representa o cyborg como uma figura feminina, criada pelo cientista Rotwang que constrói um robot, que é uma cópia mecânica da mulher que amava. Mais tarde, Rotwang dá a aparência de Maria ao robot, que assim se materializa numa criatura que combina características humanas e tecnológicas: o cyborg. Ao mesmo tempo, Lang associa o mundo mecanizado e os trabalhos industriais quase exclusivamente ao homem. Biro observa que é criada uma ambivalência “by the contradiction between a good or useful technology, indentified with the controlling gazes of the film’s leading men, and a dangerous form of technology, whichthe film naturalizes and identifies with female sexuality” (Biro, 1994:85).»

o homem-tipo jüngeriano

esteticização da Guerra

colectâneas fotográficas


''Para Jünger a câmara é uma arma de guerra como as outras. “Day in day out, optical lenses were pointed at the combat zones alongside the mouths of rifles and cannons” (Jünger, 1993: 24). A câmara é um instrumento de reprodução do real e de preservação da memória.No fim dos anos 20 e início dos anos 30, Jünger produziu uma série de colectâneas fotográficas com o tema da Primeira Guerra Mundial – Luftfahrt tut not (1928), Die Unvergessenen (1928) e Der Kampf um das Reich (1929). Jünger apoia-se na objectiva para um testemunho fiel dos acontecimentos.''

câmara fotográfica

objectiva como arma pronta a disparar

quarta-feira, 10 de fevereiro de 2016



Interview: Duane Michals on 50 Years of Sequences and Staging Photos.

"No, no, commercial work is, I’m paid to do pictures for somebody, and when I do my own work, I do my own work. I never want my own work to support me. That was never an option. I did my own work for my own pleasure. Young people somehow think they’re going to graduate and get their portfolio and somebody is going to have an exhibit and they are going to sell $30,000 photographs and they’re going to be Cindy Sherman—that’s a big mistake."

terça-feira, 9 de fevereiro de 2016


Guerras Napoleónicas

«(...) para bem da sociedade e desenvolvimento da civilização, o indivíduo é sacrificado, e forçado a renunciar a parte dos desejos e pulsões instintivas, nomeadamente sustendo a líbido e a agressividade: “Integration in, or adaptation to, a human community appears as a scarcely avoidable condition which must be fulfilled before this aim of happiness can be achieved” (Freud: 1962: 87).

A tarefa de evitar o sofrimento coloca a da obtenção do prazer em segundo plano. Com este comportamento, o homem gera doenças na alma e no corpo.»

anseio perverso pela tragédia

Em Les Fleurs du mal (1857), Baudelaire recorre a expressões como l’ennui e spleen, para dar forma aos sentimentos de tédio, melancolia e pessimismo que se infiltraram na sociedade da época e que provocaram a destruição da alegria de viver

Rien n’égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L’ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l’immortalité.

(Les Fleurs du mal, LXXVI)

figura do dandy

 ocioso, desocupado, inactivo

sentidos entorpecidos


George Steiner, “certas origens da inumanidade, da crise, estão na paz do século XIX”

“we cannot help it if we are born as men of the early winter of full civilization, instead of on the golden summit of a ripe culture, in a Phidias or a Mozart time” (Spengler, 1995: 360)

espraiando o caos

O declínio

Joseph Goebbels, futuro Ministro da Propaganda na Alemanha nazi, foi um dos maiores críticos da vida de Berlim:

[...] the noise of the city, the lights, prostitutes, the confusion of gender roles caused by homosexual men and modern, nonmaternal women, the babble of languages—all were markers of an immoral and degraded world where people pursue bodily pleasures. Sex and drugs define their lives (Weitz, 2007: 78).

domingo, 7 de fevereiro de 2016

palavras elogiosas


"construo-te de tudo
um pouco
mas também
a luta que não és
e tenho-te ligada
ao mínimo fremento
construo-te de leves
lineares ligações
um abraço fugaz
de músculos retesos
um toda fusão
de peças rotativas
e sei que tens amor
nas tuas mãos esquivas
construo-te de lâminas no escuro
iluminas-me o sol
laranja
duro
duro de ver nos dedos
sangue
duro caminho
duro de dor
onde"
-"Ciclo Queda Livre"
- E. M. de Melo e Castro
- Assírio & Alvim, 1973 (1a Edição)

"a chuva vento líquido
o vento corpo estrada
fragmento de explosões
quatro tempos de esferas sucessivas
em metade do tempo de te olhar"

-"Ciclo Queda Livre"
- E. M. de Melo e Castro
- Assírio & Alvim, 1973 (1a Edição)

entre parênteses

facticidade

o filósofo da Floresta Negra

o percebido, o recordado, o imaginado

Há, pois, um objeto intencional na consciência

caráter a priori: deve-se ter como base o campo das evidências inteligíveis

ser-para-a-morte

"O que sabemos é que é preciso ser feliz. Banalizamos a felicidade como ausência de problemas, um estado de idiotia e irresponsabilidade, uma incessante animação ontida por recursos mágicos.
Ter felicidade (como se tem um bom carro e emprego garantido) tornou-se um pesado encargo. Usamos e malbaratamos palavras como espaço, direito, curtir. Ninguém mais pode se deprimir, em cada esquina ou página de jornal e revista vendem-nos receitas para uma euforia permanente e artificial. Estarmos um dia mais recolhidos parece suspeito."

-"O Rio do Meio"
- Lya Luft

metafísica nietzscheana da vontade de poder

a destruição, o nivelamento, o esvaziamento

ser-no-mundo

ter-que-ser


“Quão rápido se muda também o mundo
Como formas de nuvens,
Todo o perfeito cai
De regresso ao arcaico.

Por sobre o mudar e o andar,
Mais largo e mais livre
Dura ainda o teu pré-cantar,
Ó deus da lira.

Não se conhecem as dores,
Não se aprendeu o amor,
E o que na morte nos afasta

não está desvelado.
Só a canção sobre a terra
consagra e celebra.”

Rilke, Sonetten an Orpheus (I. Parte, XIX

merecidamente

Finitude

«Se as palavras fossem relâmpagos não teriam saído mais velozes dos lábios de Huck. De olhos muito abertos e respiração suspensa, esperou a resposta, (...)»

Mark Twain. As Aventuras de Tom Sawyer. Círculo de Leitores., p. 237

sábado, 6 de fevereiro de 2016

"É necessário sair da ilha para ver a ilha.
Não nos vemos se não saímos de nós"


José Saramago

Johan van der Keuken, Quatorze Juillet, Paris, 1958


«Por coisa alguma te faria mal. Pelo contrário, quero proteger-te.»

Mark Twain. As Aventuras de Tom Sawyer. Círculo de Leitores., p. 236

''as balas assobiaram perto de nós sem nos tocarem''


Mark Twain. As Aventuras de Tom Sawyer. Círculo de Leitores., p. 234
«A melhor maneira de nos vingarmos de uma mulher não é matá-la, mas dar-lhe cabo da cara. Rasga-se-lhe o nariz ou cortam-se-lhe as orelhas como a uma porca.»

Mark Twain. As Aventuras de Tom Sawyer. Círculo de Leitores., p. 230

''maciço de sumagres''

«A noite ia-se tornando escura e enevoada.»


Mark Twain. As Aventuras de Tom Sawyer. Círculo de Leitores., p. 228

sexta-feira, 5 de fevereiro de 2016

Self-Portrait with Camera by Peter Keetman, 1950


não morrem da doença mas sim da cura

Abelhas suicidas

"Ela seria fluida durante toda a vida. Porém o que dominara seus contornos e os atraíra a um centro, o que a iluminara contra o mundo e lhe dera íntimo poder fora o segredo."
-"O Lustre"
- Clarice Lispector
"O bem e o mal encontram-se unidos na chama."
-"VII Sermones ad Mortuos"
- Carl Jung

segunda-feira, 1 de fevereiro de 2016



«(...) Há sempre boas pessoas, claro, o que é preciso é saber encontrá-las! E se as encontrarmos!...»

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 273

«Esses livros lavaram-me a alma, fizeram desaparecer a crosta que tinha sido formada pelas impressões de uma realidade miserável e amarga; se sentia que se tratava de um bom livro, compreendia desde logo a necessidade que tinha de o ler. Eram esses livros que faziam morrer dentro de mim a firme convicção de que não estava só e acabaria por me não perder!»



Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 273

''insolências mordazes''


«(...) escondia-me, murmurava alguns versos, com os olhos fechados até conseguir finalmente adormecer.»

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 259

David Seidner, Tina Chow, Chanel, 1984



«O termo «niilista» pareceu-me irritante e incongruente, mas deixei de compreender o sentido desse livro e vi-me mergulhado num certo abatimento: era evidente que me mostrava incapaz de compreender os bons livros! E este pertencia, como estava convencido, ao lote das melhores obras: uma senhora tão considerável e tão bela não ia de modo nenhum pôr-se a ler maus livros!»


Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 257
«Expliquei-lhe como pude que a vida era bastante difícil e aborrecida e que a leitura, para mim, era um meio de esquecer.»

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 256

domingo, 31 de janeiro de 2016

''dedos perfumados''


«(...) chegava para mim e, com os olhos azuis em atitude de expectativa, perdidos no céu, »

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 253
  « A mulher do cortador ainda não tinha partido quando, por baixo do apartamento dos meus patrões, se veio instalar uma jovem senhora de olhos escuros, com sua filha e sua mãe, que fumava continuamente uma boquilha de âmbar. A senhora era muito bela; imperiosa e firme, tinha uma voz cheia e agradável e olhava toda a gente com um movimento de cabeça, pestanejando, como se as pessoas se encontrassem muito longe dela e as distinguisse mal.»

Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 251

olhar inflamado e tremente

Chim (David Seymour), At the close of the Suez fighting, Port Said, 1956



«Mas escusas de ir contar isto. Há coisas que as pessoas fazem quando têm muita fome, mas não gostam que se saiba.
  - Está bem. Se não precisar de ti durante o dia deixo-te dormir e não vou lá maçar-te, mas se vires que de noite se passa alguma coisa, vai num salto até à minha rua e mia.»

Mark Twain. As Aventuras de Tom Sawyer. Círculo de Leitores., p. 221

«O que tu tens de fazer é subir a Rua Hooper e miar. Se eu estiver a dormir, atiras terra à minha janela para me acordares.»

Mark Twain. As Aventuras de Tom Sawyer. Círculo de Leitores., p. 222
«Podia ter-lhe estalado o coração em consequência do medo.»

Mark Twain. As Aventuras de Tom Sawyer. Círculo de Leitores., p. 218

«Eu seja cão se isto não é verdade!»


Mark Twain. As Aventuras de Tom Sawyer. Círculo de Leitores., p. 214

olhos sequiosos

sensibilidade doentiamente vibrátil

João Gaspar Simões, «António Nobre era um dândi, era um Narciso, era um egocentrista com uma sensibilidade doentiamente vibrátil.»
«Queixam-se o meu editor e todos que falo só de mim. Mas não sou eu o intérprete das dores do meu país?»

António Nobre

“traumatismo patriótico”


enraizamento

«Descendemos de três movimentos mais antigos – o
simbolismo francês, o panteísmo transcendental português e
a miscelânea de coisas contraditórias e sem sentido de que o
futurismo, o cubismo e outras correntes afins são expressão
ocasional, embora, para ser exato, descendamos mais do
espírito do que da letra desses movimentos.»

Fernando Pessoa
Victimes de névroses de tous
ordres, ils ressentent un spleen
qu’ils cultivent enhoisissant le
refuge des paradis artificiels, loin
de cet univers trop réel, trop
mercenaire, peuplé d’épiciers et de
rentiers. Les décadents manifestent
leur angoisse devant le monde, par
un pessimisme radical…

Sophie Didier e Etienne Garcin
Fernando Pessoa declararia que «[Nobre] foi o primeiro a pôr em europeu este sentimento português das almas e das coisas, que tem pena de que umas não sejam corpos, para lhes poder fazer festas, e de que outras não sejam gente, para poder falar com elas.»

«incharam-me os pés e as mãos, perdi, de todo, o apetite e sustento-me de leite, de manhã e, pelo dia adiante, duma colher de sopa de Madeira.»

As últimas palavras escritas por António Nobre
«uma semana não é uma semana, é um dia com oito vezes vinte e quatro horas. Somos todos uns madraços.»

António Nobre, aquando a sua estadia na ilha da Madeira
«Na ânsia de derrotar “o mal do peito'',  esperava que os ares do mar lhe fizessem bem»

Sobre António Nobre

Bilhetes-Postais

''Exilado na sua infância''


''Que não ama, nem é amado.''

António Nobre

ser (-se) um exilado

pinceladas de autoironia

o mal-de-vivre

António Nobre, “o poeta que vem no Outono e pelo crepúsculo”

Mas tudo passa neste Mundo transitório.
E tudo passa e tudo fica! A vida é assim
E sê-lo-á sempre pelos séculos sem fim!

António Nobre


"[...] não me importa nada que me critiquem. Exactamente como não me importa nada quando me elogiam. Tanto me faz que uma pessoa me elogie como me censure – eu considero aquilo como uma opinião pessoal e não comparo com coisa nenhuma porque eu próprio não tenho opinião pessoal a meu respeito. Não me sinto nem herói, nem criminoso, sinto que vivo, sinto que sou"


Agostinho da Silva, Vida Conversável [entrevista de 1985], p.99.

Cheia de ódio por mim própria: quão cega estava.

Teixeira de Pascoaes, poeta bem mais importante, quanto a
nós, do que Fernando Pessoa.

MÁRIO CESARINY, 1973

sexta-feira, 29 de janeiro de 2016

“toda a insistência é já um luto”

Don't Wanna Fight



My life, your life
Don't cross them lines
What you like, what I like
Why can't we both be right?
Attacking, defending
Until there's nothing left worth winning
Your pride and my pride
Don't waste my time

I don't wanna fight no more

Take from my hand
Put in your hands
The fruit of all my grief
Lying down ain't easy
When everyone is pleasing
I can't get no relief
Living ain't no fun
The constant dedication
Keeping the water and power on
There ain't nobody left
Why can't I catch my breath?
I'm gonna work myself to death

No, no, no, no!
I don't wanna fight no more
I don't wanna fight, I don't wanna fight!
I don't wanna fight no more

''viagem da solidão para a solidão''

A poesia pensa o século XX:
Fernando Pessoa lido por Alain Badiou

Um poema pessoano como exercício de crueldade. Badiou

pensamento-poema


identidade com beleza

“I was a poet animated by philosophy, not a philosopher with poetic faculties” 

(Pessoa, 1966: 13).

individuar o que foi pensado

formas intertextuais ousadas

I am an American writer, born in Russia and educated in England where I studied French
literature, before spending fifteen years in Germany.


Vladimir Nabakov

quinta-feira, 28 de janeiro de 2016


agulha de cobre

amolgadelas


« - As palavras, meu amigo, são como as folhas de uma árvore. Para compreendermos a razão de uma folha ser deste modo e não de outro, é preciso saber como a árvore se desenvolve.»


Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 236

«- Há certas asneiras que dançam na tua cabeça, Pechkov, e isso não é bom, sabes?»


Maximo Gorki. Ganhando o meu pão. Obras completas. Editorial Início. 1970., p. 235
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