segunda-feira, 14 de julho de 2014

1. Il y a des images, les choses mêmes sont des images, parce que les images ne sont pas dans la tête, dans le cerveau. C'est au contraire le cerveau qui est une image parmi d'autres. Les images ne cessent pas d'agir et de réagir les unes sur les autres, de produire et de consommer. (...)

 2. Mais les images ont aussi un dedans ou certaines images ont un dedans et s'éprouvent du dedans. Ce sont des sujets. Il y a en effet un écart entre l'action subie par ces images et la réaction exécutée. C'est cet écart qui leur donne le pouvoir de stocker d'autres images, c'est-à-dire de percevoir. Mais ce qu'elles stockent, c'est seulement ce qui les intéressedans les autres images: percevoir c'est soustraire de l'image ce qui ne nous intéresse pas, il y a un toujours moins dans notre perception. (...)

Gilles Deleuze, «Trois questions sur Six fois deux (Godard)», in Pourparlers, Minuit, Paris, 1990, p. 62.

1. Há imagens, as próprias coisas são imagens, porque as imagens não existem na cabeça, no cérebro. Bem pelo contrário, é o cérebro que constitui uma imagem, entre as demais. As imagens não cessam de agir e de reagir umas sobre as outras, de produzir e de consumir.
(...)


 2. Mas as imagens têm ainda um interior, ou algumas imagens têm um interior que e experimentam-se a partir deste. São sujeitos. Com efeito, há um hiato entre a acção infligida e a reacção. É este hiato que lhes confere o poder de armazenar outras imagens, ou seja, de percepcionar-receber. Mas o que elas armazenam, é apenas o que nas outras imagens lhes interessa: percepcionar-receber, é substrair à imagem o que não nos interessa, há sempre menos na nossa percepção. (...)